Un nouveau radar photo fait son apparition sur le réseau routier, cette fois sur l’autoroute 15 au nord de Montréal, à Blainville, où le chantier d’une voie réservée au transport collectif et au covoiturage doit se poursuivre jusqu’en 2025.

C’est ce qu’a confirmé mercredi le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), en précisant que le radar se situera entre l’autoroute 50 Guy-Lafleur et le boulevard de la Seigneurie, à Blainville.

L’outil « pourrait être installé aussi bien en direction nord qu’en direction sud de l’autoroute 15 », avance le ministère, qui ajoute qu’une signalisation sur fond orange sera installée en amont pour informer les usagers de la route, comme c’est toujours le cas en zone de chantier.

Une vaste voie réservée faisant plusieurs kilomètres est présentement en construction dans ce secteur sur l’autoroute 15, de Boisbriand à Mirabel. Le chantier doit normalement s’échelonner jusqu’en 2025. Pour l’instant, la voie réservée n’ira que vers le nord, mais le gouvernement avait précisé l’an dernier que « l’implantation d’une voie réservée en direction sud est également à l’étude ». Des fermetures complètes et partielles de l’autoroute 15 sont d’ailleurs à prévoir durant toute la durée des travaux.

Au passage, Québec a rappelé mercredi que lorsqu’une infraction est décelée par un radar photo, « aucun point d’inaptitude n’est porté au dossier du propriétaire du véhicule, mais le montant de l’amende est doublé quand l’infraction est commise dans une zone de travaux routiers ».

Une dizaine d’autres radars photo sont jusqu’ici en place sur des chantiers à travers la province, dont quatre en Montérégie, un dans Chaudière-Appalaches, deux dans les Laurentides et Lanaudière et deux dans la région de Montréal.

Sur l’île de Montréal, le radar photo qui est présent sur le site du mégachantier du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine rapporte beaucoup de revenus au gouvernement. En mars, La Presse rapportait qu’à peine implanté, ce radar était déjà devenu l’un des plus lucratifs au Québec.

À ce moment, en à peine deux mois, près de 900 conducteurs avaient reçu des contraventions en raison de ce radar photo. Son ajout avait été fait après que les autorités eurent noté une vingtaine d’accidents et de collisions dans le tunnel, dont le nombre de voies a été réduit de moitié. Les amendes imposées aux usagers étaient d’ailleurs très élevées, étant en moyenne de 438 $ au mois de février.

Le radar photo avait ainsi permis de récolter près de 400 000 $ à son premier mois de service. Depuis, l’appareil n’a pas chômé. En sept mois d’utilisation, il a donné pas moins de 11 500 contraventions, pour un total de 5,1 millions de retombées.

Jusqu’ici, on compte au total une cinquantaine de radars photo au Québec, dont 30 qui sont fixes et un peu plus de 20 qui sont mobiles.

La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a promis d’augmenter leur nombre au cours des prochaines années dans sa Stratégie nationale en sécurité routière, sans toutefois se donner de cibles claires. La Presse avait rapporté précédemment que le ministère des Transports songe à multiplier par six le nombre de radars photo sur les routes de la province, en les faisant passer de 54 appareils à plus de 300 en cinq ans.