Après la présidente, c’est au tour de la trésorière du Syndicat des cols blancs de la Ville de Montréal de démissionner, sur fond d’allégations de détournement de fonds.

Le plus gros syndicat municipal du Québec a annoncé lundi le départ de son argentière Maryse Picard, accusée d’avoir autorisé des emprunts et des dépenses irrégulières de la présidente Guylaine Dionne.

En moins de deux ans, Mme Dionne aurait emprunté 40 000 $ à l’organisation (officiellement appelé Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal) et aurait effectué 52 000 $ en dépenses personnelles avec l’approbation de sa collègue trésorière.

Mme Picard « a dissimulé, à de très nombreuses reprises, aux membres du comité exécutif et aux membres du comité des finances […] les prêts qu’elle a octroyés à au moins 17 reprises à G. Dionne et les dépenses personnelles de G. Dionne qu’elle a accepté de payer à une vingtaine de reprises », a déploré le syndicat dans un courriel, reprenant les conclusions d’un rapport d’expert.

« Maryse Picard avait été suspendue avec solde le 28 juillet le temps de l’enquête », a continué l’organisation. « À la lumière des travaux du juricomptable, le 5 septembre, l’exécutif du syndicat a adopté une résolution demandant à Mme Picard de démissionner. Le 11 septembre, le syndicat a reçu une lettre de démission de Mme Picard. »

Le syndicat a par ailleurs lancé une poursuite civile afin de récupérer les fonds perdus.

« Tous les moyens sont et seront pris pour faire valoir les droits du syndicat ainsi que pour réclamer les sommes dues. Cela inclut la plainte portée contre [Guylaine Dionne] au SPVM le 9 août dernier », a déclaré le président par intérim Patrick Dubois.