En quatre semaines, dans le cadre d’un blitz de surveillance lié à la rentrée scolaire, la police de Montréal a remis plus de 6200 constats d’infraction à des usagers de la route, dont plus de 2400 pour des excès de vitesse. Des radars photo installés en zone scolaire ont aussi permis de déceler près de 1700 autres infractions.

C’est ce qu’on apprend dans le bilan de l’opération « Rentrée scolaire 2023 » du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Une surveillance accrue était assurée du 28 août au 22 septembre autour de plusieurs écoles de la métropole, dans l’objectif de dissuader les usagers de rouler trop vite.

Résultat : 6246 constats d’infraction ont été remis, dont 285 pour excès de vitesse en zone scolaire, où les amendes sont doublées. De plus, 2144 autres automobilistes roulant au-delà des limites ont été interceptés sur le réseau routier, à l’extérieur des zones scolaires. Le reste des constats, soit 3724, ont été remis pour diverses « autres infractions », affirme le SPVM, sans donner plus de détails.

Les forces de l’ordre précisent toutefois avoir épinglé 90 automobilistes et 3 cyclistes pour omission de s’arrêter aux feux rouges intermittents d’un autobus d’écoliers.

Pendant ce temps, les radars photo qui avaient été installés aux abords des écoles ont permis de déceler 1675 infractions, sur un total de plus de 30 000 véhicules captés. Au total, ces radars ont été en activité pendant tout près de 120 heures.

Mais le travail n’est pas terminé, affirme la police de Montréal. « La sécurité de tous les usagers de la route est une priorité constante tout au long de l’année », a expliqué jeudi le commandant et chef de la Section de la sécurité routière du SPVM, Stéphane Desroches.

Il soutient toutefois que « la rentrée scolaire est bien évidemment un temps fort parce qu’en plus d’assurer la sécurité des tout-petits, nous devons parfois rappeler à l’ordre celles et ceux qui ont perdu certains réflexes de sécurité durant la période estivale ».

Outre la répression, environ 1180 activités de prévention se sont déroulées dans une trentaine de postes de quartier (PDQ) du territoire depuis le mois d’août, « rejoignant plus de 3000 personnes » selon le SPVM.

Ce dernier précise que ses postes de quartier « mènent des opérations de prévention et de surveillance en sécurité routière tout au long de l’année, en plus des opérations nationales concertées (ONC) avec l’ensemble des corps de police de la province ».

La police montréalaise rappelle d’ailleurs « avoir innové cette année dans le cadre du projet radar vivant ». Il s’agit essentiellement d’élèves portant un sac à dos qui indique la vitesse des automobilistes aux abords des écoles, qui ont fait leur apparition dans les rues de la métropole au début septembre. Le but avoué est « de provoquer une conscientisation immédiate sur les dangers de la vitesse excessive en zone scolaire ».

Montréal a réitéré ces dernières semaines ses demandes auprès du gouvernement du Québec pour l’installation de radars photo supplémentaires. La mairesse Valérie Plante a déjà affirmé qu’elle souhaitait l’ajout d’une soixantaine de ces appareils. On en compte jusqu’ici 54 au Québec, mais la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a déjà confirmé vouloir augmenter rapidement leur nombre.