Plusieurs usagers du Réseau express métropolitain (REM) sont demeurés coincés dans des trains immobilisés entre deux stations durant plus de 30 minutes, vendredi matin, en raison d’une nouvelle panne survenue en pleine heure de pointe sur le tronçon reliant le centre-ville à la Rive-Sud de Montréal.

Sur les réseaux sociaux, la colère de la clientèle était pour le moins palpable. Certains d’entre eux ont même affirmé avoir déposé une plainte à CDPQ Infra en raison de la gestion de la situation, en déplorant qu’aucune information ne leur ait été transmise en temps réel.

« On est arrêtés depuis 28 minutes entre la station Île-des-Sœurs et la gare Centrale. Aucun message, aucun support, personne pour dépanner. On fait quoi ? », s’est par exemple interrogé un usager sur un groupe Facebook réunissant plusieurs navetteurs réguliers du REM.

Mis à part un message sur X parlant d’un « ralentissement de service », aucune information n’était en effet disponible en ligne sur cette panne. Dans le REM lui-même, un message parlait d’un « problème technique », mais la plupart des usagers affirment qu’aucun autre détail ne leur a été donné, alors qu’on les obligeait à rester à l’intérieur du train.

« Ça me manque, mon bus direct vers Montréal », a ajouté un autre usager, visiblement irrité par la situation, en référence aux autobus d’exo et du Réseau de transport de Longueuil (RTL) qui ne peuvent plus traverser le pont Samuel-De Champlain depuis l’implantation du REM.

D’autres se plaignaient d’ailleurs des longues files d’attente qui s’étaient formées pour monter à bord des autobus déployés en urgence, tel que le veut le plan de relève du REM en cas de panne.

Détection « trop sensible »

Appelé à s’expliquer, le gestionnaire du REM, CDPQ Infra, a précisé vendredi qu’un « frein d’urgence » avait été activé sur un train entre la gare Centrale et L’Île-des-Sœurs.

Résultat : « trois voitures ont été mises à l’arrêt pendant quelque 35 minutes », confirme une porte-parole de l’organisation, Michelle Lamarche, par courriel.

C’est un agent d’intervention à bord de la première voiture qui a finalement pu remettre le train en marche, affirme la filiale de la Caisse de dépôt. « Le service est revenu à 8 h 06. Le plan de relève a été activé. Des autobus sont toujours à la disposition des usagers », a ajouté Mme Lamarche.

Selon celle-ci, le frein d’urgence s’est activé « en raison d’un système de détection trop sensible ». « Le REM est toujours en période de rodage. Certains systèmes font encore l’objet d’ajustements depuis la mise en service », s’est-elle justifiée.