En achetant un complexe de 720 logements dans l’Est de Montréal, un OSBL se réjouit de mettre des centaines de locataires à l’abri des rénovictions et des hausses de loyer excessives.

Même si cette transaction n’ajoute pas d’appartements dans le parc immobilier montréalais, les élus souhaitent voir plus d’acquisitions du genre.

« Oui, les gens pourraient dire qu’il ne s’agit pas de nouveaux logements, mais on préserve l’abordabilité de 720 logements qui, sinon, seraient restés dans le marché spéculatif. Alors que là, on préserve l’environnement où habitent ces gens-là, ils n’auront pas de stress en sachant qu’il y a un nouveau propriétaire », a souligné la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, qui participait à la conférence de presse annonçant la transaction, vendredi.

La Corporation Mainbourg, un OSBL qui gère déjà des logements sociaux, a mis la main sur les huit immeubles du Domaine La Rousselière, à Pointe-aux-Trembles, où on trouve des appartements qui vont du studio au cinq et demie, dont les loyers varient entre 800 $ et 1100 $ en moyenne, électricité, câble et stationnement compris.

« Si un propriétaire privé avait acheté ces logements, il n’aurait pas eu le choix de monter les loyers », note François Claveau, directeur général de la Corporation Mainbourg. « C’est aussi ce qui cause la crise du logement, quand les locataires n’ont pas le choix de déménager, mais qu’ils ne trouvent rien. »

Cette transaction de 120 millions a été rendue possible grâce à des contributions du gouvernement du Québec (20 millions), de la Ville de Montréal (15,8 millions), ainsi que des prêts de Desjardins (75 millions), de New Market Fund (4,7 millions) et de la Fondation Chagnon (5 millions).

« De tels projets peuvent donner espoir à des Montréalais, parce qu’on entend leur détresse, quand ils doivent faire des choix difficiles entre payer leur loyer ou payer leur épicerie », s’est réjouie la mairesse de Montréal, Valérie Plante.