L’alerte SILVER envoyée mardi par la Sécurité publique pour retrouver une septuagénaire disparue en Montérégie a connu des difficultés. Des usagers ont rapporté l’avoir reçue à nouveau, même des heures après que la dame a été localisée. Québec est au courant de la situation et planche sur des solutions.

Bon nombre de captures d’écran envoyées à La Presse démontrent en effet que l’alerte a de nouveau sonné sur le téléphone de certains Québécois durant la nuit de mardi à mercredi et même durant la journée de mercredi. Uniquement dans les bureaux de La Presse, une dizaine de personnes ont reçu l’alerte une deuxième fois, mercredi.

  • CAPTURE D’ÉCRAN LA PRESSE

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Pourtant, la Sûreté du Québec (SQ) avait déjà confirmé, mardi après-midi, avoir localisé la dame de 70 ans manquant à l’appel, quelques minutes à peine après le déclenchement de l’alerte. Elle était saine et sauve.

Dans certains cas, l’alerte a même été envoyée sur des téléphones intelligents en fin d’après-midi mercredi, soit près de 24 heures après l’alerte initiale.

Une dizaine de signalements par alerte

Au ministère de la Sécurité publique (MSP), on se dit bien au courant de la situation, qui n’est pas une première. Lors de la diffusion de telles alertes à l’échelle de la province, le gouvernement « reçoit en moyenne une dizaine de signalements de problématiques techniques », avoue la porte-parole du Ministère, Louise Quintin, par courriel.

Elle assure que le MSP « demeure toujours en contact étroit avec l’entreprise qui développe le système national d’alerte au public et ses partenaires de l’industrie des télécommunications pour vérifier l’origine des anomalies rapportées par ces signalements et dans une optique d’amélioration continue ».

De façon générale, les dédoublements d’alertes « peuvent survenir lors de la diffusion des ondes cellulaires ou encore en raison de la configuration de l’appareil », ajoute la relationniste. « Dans ces circonstances, c’est le fournisseur de service sans fil qui peut offrir une assistance à ses clients », soutient-elle.

Une alerte SILVER se distingue d’une alerte AMBER, déclenchée pour localiser des enfants enlevés ou qui sont en danger. Une alerte SILVER concerne le plus souvent un adulte généralement vulnérable âgé de 60 ans et plus qui manque à l’appel.

C’est seulement la deuxième fois qu’une telle alerte est envoyée sur les téléphones des Québécois depuis le lancement d’un projet-pilote, l’an dernier. La première occasion avait été pour localiser un septuagénaire souffrant d’alzheimer dans les Laurentides. Là aussi, l’homme avait été localisé rapidement.