(Ottawa) Le Canada se joint à nouveau aux États-Unis et à la Grande-Bretagne pour sanctionner des responsables accusés de corruption, impliquant cette fois le système judiciaire russe.

Les sanctions concernent 15 citoyens russes et trois entités, principalement celles impliquées dans le système judiciaire et les tribunaux financés par le gouvernement fédéral.

Les nouvelles sanctions ciblent notamment le tribunal de district de Basmanny, notoirement connu pour avoir condamné des opposants politiques au président russe Vladimir Poutine.

Le tribunal de Basmanny a entre autres condamné par le passé les politiciens russes de l’opposition Vladimir Kara-Murza et Alexeï Navalny.

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré que ces sanctions étaient en réaction directe à la suppression de la dissidence par la Russie, qui autorise les violations des droits humains et la violence parrainée par l’État.

Les personnes ciblées par ces sanctions ne sont pas autorisées à effectuer des transactions financières au Canada ou à visiter le pays.

Le groupe russe de défense des droits humains OVD-Info affirme que plus de 20 000 citoyens ont été arrêtés pour avoir dénoncé l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par Moscou, qui ne peut légalement être qualifiée de guerre en Russie.

Ottawa a promis pendant des mois de saisir et de confisquer les actifs russes détenus au Canada appartenant à des personnes associées au régime russe, mais ne l’a pas encore fait.