À la Fondation Véro & Louis, on se désole de la situation précaire dans laquelle sont plongés les foyers de L’Arche au Québec.

« Toute fermeture potentielle est vraiment une mauvaise nouvelle », dit sa directrice générale, Katty Taillon.

Mme Taillon se méfie toutefois des comparaisons puisque le modèle, la philosophie, la mission et les différentes dimensions mises de l’avant ne retrouvent pas d’équivalence en ce moment, explique-t-elle.

La première maison Véro & Louis a un budget d’exploitation de 1,7 million par année, qui sert entre autres à payer les intervenants qui encadrent ses 16 résidants adultes vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (d’où les 291 $ par jour par personne hébergée versés par l’État comparativement à une moyenne de 85 $ par jour par personne hébergée dans les foyers de L’Arche).

La Fondation précise que ce financement provient de deux CISSS (l’un finançant la portion « hébergement » et l’autre, celle des « activités de jour »). La Fondation embauche des éducateurs spécialisés qui, vu leurs qualifications, doivent être rémunérés en conséquence, précise sa directrice générale. Le ratio est d’un éducateur pour quatre adultes hébergés.

Le fait que la fondation porte les prénoms du couple vedette de la télé québécoise permet, selon Mme Taillon, d’attirer l’attention sur une cause importante ; lumière qui rejaillit sur les autres organismes qui œuvrent dans le même domaine.

Considérant l’ampleur des besoins en hébergement pour les adultes vivant avec un trouble du spectre de l’autisme ou une déficience intellectuelle, « l’objectif, c’est que tout le monde soit suffisamment financé », conclut la directrice générale de la Fondation Véro & Louis.