(Washington) Un alunisseur américain, qui n’était pas parvenu à atteindre la Lune à cause d’une fuite de carburant en vol, a été perdu volontairement jeudi, probablement désintégré en rentrant dans l’atmosphère terrestre, a annoncé la start-up ayant conçu l’appareil.

Astrobotic a précisé sur X (ex-Twitter) avoir perdu le contact avec son appareil jeudi vers 16 h (heure de l’Est) à l’issue de son retour vers la Terre, « au-dessus de l’eau dans le Pacifique Sud », et attend une confirmation des autorités pour sceller le sort de l’engin.

Peregrine, c’est son nom, avait décollé en début de semaine dernière de Floride, mais une fuite de carburant avait rapidement été identifiée, l’empêchant de pouvoir se poser en douceur sur la Lune comme prévu.

L’alunisseur a toutefois continué à opérer dans l’espace, récoltant des données de vol utiles pour une prochaine tentative, et permettant même de réaliser des expériences à bord, envoyées notamment par la NASA, comme la mesure de radiations.

Mais l’entreprise a aussi dû évaluer comment mettre fin à la mission en tenant compte des incertitudes liées à la fuite, et sans risquer de créer de problèmes pour les satellites en orbite terrestre, ou de débris en orbite lunaire.

La société a ainsi annoncé ce week-end avoir pris « la difficile décision » de maintenir une trajectoire dirigeant l’alunisseur vers la Terre, même s’il aurait peut-être pu continuer à opérer durant « des semaines ».  

« Nous ne pensons pas que la rentrée de Peregrine pose des risques de sécurité, et le vaisseau brûlera dans l’atmosphère terrestre », avait alors écrit Astrobotic.  L’entreprise a dirigé l’appareil de façon à « minimiser le risque que des débris ne tombent au sol ».

L’alunisseur est à peu près de la taille d’une petite voiture de golf.

L’entreprise prévoit une conférence de presse vendredi pour revenir sur l’intégralité de la mission.

Astrobotic devait tenter le premier atterrissage d’un appareil américain sur la Lune depuis plus de 50 ans, et le premier d’une entreprise privée.

Un mini-engin spatial japonais doit lui essayer de se poser sur la Lune dans la nuit de vendredi à samedi heure japonaise, ce qui serait une grande première pour le pays.