(Montréal) Plus de 7200 femmes ont travaillé dans des chantiers de construction du Québec en 2022 – un record selon la Commission de la construction.

C’est 970 femmes de plus que l’année précédente, en 2021.

La représentation des femmes est toutefois loin d’être proportionnelle ; il ne s’agit que de 3,64 % de la main-d’œuvre totale de l’industrie de la construction pour l’année 2022.

C’est dire que 4300 entreprises, soit 15,94 % d’entre elles, ont embauché au moins une femme cette année-là.

La Commission de la construction s’est déjà dotée d’un Programme d’accès à l’égalité des femmes en 2015, dans le but de corriger leur sous-représentation dans l’industrie.

Tant les entreprises de construction que les syndicats se sont engagés à y participer activement pour favoriser non seulement l’embauche, mais aussi le maintien des femmes en emploi.

Dans certains métiers, la proportion de femmes a dépassé la cible qui avait été fixée dans le Programme d’accès à l’égalité.

C’est le cas pour les peintres, charpentières-menuisières, plâtrières, calorifugeuses, poseuses de revêtements souples, soudeuses en tuyauterie et pour les occupations non spécialisées.

Par exemple, pour le métier de peintre, la cible avait été fixée à 15 % de femmes et l’on a plutôt atteint 24,71 %, soit 1700 peintres, selon les données de la Commission de la construction du Québec.

Pour le métier de poseur de revêtements souples, la cible avait été fixée à 3 %, alors que la proportion de femmes a plutôt atteint 5,66 %, soit 70 femmes.

La présidente-directrice générale de la Commission, Diane Lemieux, s’est dite « heureuse de voir la hausse de la présence de femmes depuis les dernières années ».

« À la lumière de cette nouvelle réalité, les partenaires de l’industrie sont à pied d’œuvre pour soutenir leur maintien en emploi, ainsi que l’offre de climat sain et inclusif dans le cadre de l’élaboration de la troisième phase » du Programme d’accès à l’égalité des femmes.

Une des associations patronales de l’industrie, l’Association de la construction du Québec, affirme avoir « entrepris plusieurs actions concrètes au cours des dernières années, afin d’informer les entrepreneurs sur l’existence des différentes mesures disponibles pour favoriser leur intégration dans l’industrie ».