Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

Le conseil

Abolissez les évaluations de mi-année

Le système d’évaluation de mi-année ou annuel des employés est obsolète, soutient Yannick Paradis, directeur des ventes chez Talent.com, une grande firme de recrutement au Canada. De nouveaux modèles d’évaluation émergent et sont mieux adaptés au monde du travail d’aujourd’hui, explique-t-il au téléphone. Yannick Paradis suggère le retour d’information en temps réel, qui consiste à recevoir une rétroaction régulière du gestionnaire et permet aux employés d’aborder les problèmes qu’ils vivent. Ce système donne l’occasion d’apporter des améliorations immédiates, autant du côté du patron que de l’employé. La période d’échange doit être fixée à l’avance. Google, Netflix et Microsoft ont déjà adopté ce système. « On voit que ça se traduit par une augmentation de la productivité et des performances, soutient-il. Les candidatures enragées [rage applying] suggèrent une certaine rupture de communication entre l’employé et l’entreprise. Un signal que c’est le temps de réévaluer le système d’évaluation. Du côté des démissions silencieuses [quiet quitting], ça représente un désengagement, un manque de motivation, donc encore là, le fait d’avoir des rencontres régulières permet de lever un drapeau rouge et d’être en mesure de réagir. »

L’étude

Incursion dans le monde du travail juridique

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

Au cours des cinq dernières années, 58,7 % des professionnels du droit ont rapporté avoir été exposés à de l’incivilité et, dans 72,2 % des cas, les actes provenaient de collègues, de supérieurs ou de juges.

Au cours des cinq dernières années, 58,7 % des professionnels du droit ont rapporté avoir été exposés à de l’incivilité et, dans 72,2 % des cas, les actes provenaient de collègues, de supérieurs ou de juges. C’est ce que révèle L’étude nationale des déterminants de la santé psychologique des professionnels du droit au Canada, réalisée par une équipe de recherche de l’Université de Sherbrooke dirigée par la professeure Nathalie Cadieux. Publiée dans le magazine Entracte de la Chambre des notaires du Québec, l’enquête révèle aussi que 60,9 % des professionnels du droit vivent du stress par rapport à la possibilité de commettre une erreur pouvant conduire à un préjudice pour le client. Ce nombre grimpe à 75 % chez les notaires. Pour ce qui est du modèle d’affaires, on observe que 78,4 % des professionnels qui ont une cible annuelle de 1200 heures à facturer ressentent une pression. Lorsque la cible grimpe à 1800 heures, le nombre de juristes sous pression grimpe à 85,8 %.

Source : Entracte

La tendance

Qui adopte vraiment l’IA

Alors que des chefs d’entreprise s’efforcent de démontrer comment ils adoptent l’intelligence artificielle (IA), pensant renforcer leur marque et faire grimper la valeur de l’action, The Economist a examiné les données de toutes les entreprises du S&P 500 afin d’avoir une idée plus large de celles qui l’adoptent. The Economist a vérifié notamment la mention de l’IA dans les offres d’emploi, dans les brevets et les acquisitions d’entreprise d’IA. Résultats : les deux tiers des entreprises ont placé une offre d’emploi mentionnant des compétences en IA au cours des trois dernières années et la moitié a obtenu un brevet relatif à l’IA entre 2020 et 2022. Les entreprises du S&P 500 dont la mention de l’IA est la plus élevée sont celles en technologie. Viennent ensuite celles qui utilisent beaucoup de données, comme les assureurs, les sociétés de services financiers et les prestataires de soins de santé. En troisième position, on retrouve les entreprises liées à l’industrie automobile, aux télécommunications, aux médias et à la vente au détail. Quelque 70 entreprises du S&P 500 dans les industries lourdes ne montrent aucun signe d’adoption de l’IA.

Source : The Economist

L’inspiration

Top 50 mondial des directeurs du marketing

PHOTO ERICK LABBÉ, ARCHIVES LE SOLEIL

En tête de liste des 50 spécialistes du marketing les plus influents au monde : William White, chez Walmart aux États-Unis, car il a joué un rôle déterminant dans la transformation numérique de l’entreprise et lancé la plateforme de créateurs de Walmart pour attirer les plus jeunes

Forbes a dressé la liste des 50 spécialistes du marketing les plus influents au monde. Ces directeurs et directrices du marketing proviennent d’entreprises établies dans 13 pays et ont une influence directe sur des milliers de marques dans toutes les catégories et industries à l’échelle mondiale. En tête de liste : William White, chez Walmart aux États-Unis, car il a joué un rôle déterminant dans la transformation numérique de l’entreprise et lancé la plateforme de créateurs de Walmart pour attirer les plus jeunes, explique Forbes. En deuxième position : Marcel Marcondes, chez Anheuser-Busch InBev en Belgique, qui s’occupe des marques Budweiser, Corona et Stella Artois. La troisième place est attribuée à Conny Braams, directrice du marketing chez Unilever en Angleterre, qui supervise 400 marques, dont Dove, Hellmann’s et Vaseline. Vient en quatrième position Greg Joswiak chez Apple (États-Unis) et en cinquième place, Dirk-Jan Van Hameren chez Nike (États-Unis).

Source : Forbes

La décision

Rester

Les travailleurs américains choisissent maintenant de rester plutôt que de démissionner, observe le magazine américain de ressources humaines HR. Entre juin 2021 et décembre 2022, plus de 4 millions d’Américains ont quitté leur emploi chaque mois, selon le Bureau of Labor Statistics des États-Unis. En mars 2023, le taux d’abandon était de 2,5 %, contre 2,9 % l’année précédente. Selon l’analyse du magazine HR, les travailleurs n’ont plus nécessairement de fortes augmentations de salaire en changeant d’emploi. Plusieurs ont déjà eu ou auront une augmentation chez leur employeur actuel. Changer d’emploi trois fois par année s’avère aussi exigeant. Les travailleurs veulent dorénavant des occasions de grimper les échelons à l’interne et trouvent aussi à l’interne ce qu’ils recherchent, soit une culture de travail bienveillante, car la pandémie les a affectés de manière personnelle. Actuellement, selon les données d’ADP Pay Insights, la plupart des employés affirment qu’ils sont soutenus par leurs gestionnaires (64 %) et leurs collègues (71 %). Les travailleurs ont un désir de connexion au travail, que ce soit avec l’entreprise, avec un projet ou avec leurs collègues. Ils resteront s’ils ressentent ce lien avec leur organisation, conclut HR.

Source : HR