(New York) Le président américain Joe Biden a plaidé lundi pour un accord « gagnant-gagnant » à l’issue des négociations en cours entre les constructeurs automobiles américains et le syndicat United Auto Workers (UAW), qui pourraient déboucher sur une grève en septembre.

« Je soutiens une transition équitable vers un avenir d’énergie propre », a indiqué M. Biden dans un communiqué publié un mois exactement avant l’échéance des conventions collectives entre l’UAW et les trois grands constructeurs de Detroit (General Motors, Ford et Stellantis).

Le syndicat, et son président tout nouvellement élu Shawn Fain, ont ouvertement adopté une posture de fermeté face aux constructeurs, réclamant notamment des augmentations de salaire substantielles ou encore une uniformisation des conditions de travail en faveur des nouveaux entrants.

De nombreux experts estiment élevée la probabilité qu’au moins l’un des groupes subisse une grève à l’automne. La dernière remonte à 2019, chez General Motors.

M. Biden a souligné que les constructeurs devaient fournir des emplois bien payés, « éviter les fermetures d’usines » et assurer un traitement « équitable » des employés pendant la mutation technologique.

« L’UAW a aidé à la création de la classe moyenne américaine et, tandis que nous progressons dans cette transition vers de nouvelles technologies, l’UAW mérite une convention qui soutienne la classe moyenne », a précisé M. Biden.

Le président américain, qui se considère comme un défenseur des travailleurs, a défendu avec fermeté leur droit à se syndiquer et a déjà obtenu des soutiens de plusieurs syndicats pour sa candidature à l’élection présidentielle de 2024.

Mais l’UAW n’a pas encore pris position en la matière.

M. Fain, qui a rencontré le président démocrate en juillet à la Maison-Blanche, a plusieurs fois critiqué l’exécutif américain, lui reprochant de ne pas faire suffisamment pour que les employés bénéficient de la transition vers les véhicules électriques.