Vous avez été nombreux à réagir à l’article « L’engouement pour l’achat local s’est vraiment essoufflé » publié le 9 septembre. Voici un aperçu du courrier reçu.

Oui, j’ai délaissé l’achat local !

Effectivement, j’ai délaissé l’achat local. Le coût des biens a explosé et je dois m’ajuster. Pour bien connaître ce genre de boutiques que j’adore, j’ai quelquefois été déçue de constater que plusieurs des produits vendus sont emballés au Québec, mais restent fabriqués en Chine. Dans le contexte actuel, tant qu’à acheter en ligne, ça devient beaucoup moins attrayant de payer 15 ou 20 $ pour un joli panier de rangement pliable qui se vend en paquets de deux ou trois pour une qualité similaire sur Amazon, puisqu’au final, les deux viennent du même endroit. Lorsque je vois ma facture d’épicerie, je ne me gâte plus avec une bougie à 30 $. C’est tellement dommage, ces personnes-là mettent tout leur cœur et ça se sent dans leur boutique.

Stéphanie Ménard

L’achat local privilégié, mais…

Bien au contraire, je privilégie l’achat local même si parfois les produits sont plus chers que ceux offerts par la concurrence venant d’ailleurs. Avec la hausse du coût de la vie, j’ai sûrement diminué mes dépenses, par contre.

Sylvie Rossignol, Estrie

Le recours aux circulaires !

J’ai toujours privilégié l’achat local, surtout en alimentation pour la qualité et la fraîcheur, même si c’est un peu plus cher. Cependant, j’épluche les circulaires pour les rabais chaque semaine et je cuisine beaucoup, ce qui me permet d’économiser sur ma facture d’épicerie. Pour les produits de soins corporels et d’entretien ménager, je choisis des marques écologiques de grande surface comme Attitude ou une autre marque canadienne. Quant aux produits de luxe style chandelles et petits pots de toutes sortes, je les réserve pour des cadeaux, mais ce sont ceux qui sont coupés en premier dans le budget, comme les restaurants. Chacun met ses priorités, pour moi, c’est l’alimentation de qualité.

Danièle Drolet

Pas à crédit !

Que l’achat soit local ou pas, les boutiques mentionnées vendent de produits plus luxueux qu’essentiels. Durant la pandémie, on sentait un besoin de se « gâter ». Parce que nos sorties dispendieuses étaient très limitées, on pouvait se payer ces produits. La situation économique ne nous permet plus ces dépenses. Je préfère acheter local, mais pas si je dois m’endetter pour le faire.

Dominique Martel

Des choix à faire

Pour la plupart, nous devons faire des choix. Entre l’épicerie et les factures courantes, l’achat d’une petite bouteille de perlimpinpin ou d’un petit coussin tricoté à la main, disons qu’en ce qui me concerne, mon choix est fait.

Nathalie Godin

Une « prime » à l’achat local élevée

Nous n’avons pas délaissé l’achat local, mais la « prime » pour l’achat local est souvent élevée, pour de bonnes et de mauvaises raisons. L’inflation a amené beaucoup de consommateurs à enlever les critères éthiques de leurs achats. L’environnement et les conditions de travail sont oubliés au détriment du prix et l’accent des médias sur l’inflation enlève cette importante réflexion lors des décisions d’achat. Le consommateur reste trop souvent égoïste dans ses achats, au détriment du futur de la planète et de nos entrepreneurs d’ici.

Serge Potvin, Anjou