Que ce soit pour son patron, ses employés ou ses clients, donner un cadeau dans le temps des Fêtes est un geste qui peut renforcer les liens et démontrer son appréciation. Mais attention, il y a des faux pas à éviter pour ne pas gâcher l’intention.

Si donner un cadeau est un élan du cœur dans la vie personnelle, dans un cadre professionnel, le geste demande un peu plus de réflexion et de tact. Ce n’est pas à prendre à la légère puisque le cadeau ne doit pas ressembler à une demande de faveur s’il est donné à son patron ni à du favoritisme s’il est remis à un employé.

Voici les règles d’or pour éviter de faire l’effet inverse d’un cadeau : créer un malaise au lieu de faire plaisir.

À l’employeur

Julie Blais-Comeau, spécialiste de l’étiquette, parle d’un « numéro de funambule » quand il est question de donner un cadeau à son boss. « La règle d’or, dans ce cas, est de ne pas en donner ! », s’exclame-t-elle.

Elle préconise de remettre plutôt une carte de vœux. « Je trouve qu’offrir un cadeau individuel à son supérieur peut souvent ressembler à une tentative de récolter des faveurs ou de s’attirer des avantages », explique-t-elle.

Seule exception : offrir un cadeau de groupe, avec un montant prédéterminé payé par tous les employés ou encore selon le budget de chacun. « Il vaut mieux vérifier quelles sont les politiques du milieu de travail concernant les cadeaux, rappelle Marianne Camirand, consultante en savoir-vivre moderne. On veut éviter tout malentendu. »

Elle souligne que faire un cadeau à son patron est plus approprié lors d’évènements spéciaux tels que les départs à la retraite ou les anniversaires. Chose certaine, en cas de doute, on s’abstient.

Aux employés

Le premier principe, lorsqu’on veut offrir un présent à ses employés aux Fêtes, est d’être juste et équitable. Sans quoi la distribution risque de créer plus de bisbille et de questionnements que de joie. « Je suggère d’uniformiser la distribution en offrant le même cadeau à chacun, dit Mme Blais-Comeau. On peut y ajouter une touche personnelle avec des variations de couleurs ou de thèmes, par exemple. »

Erika Roy, consultante en étiquette, est du même avis : elle préconise un cadeau impersonnel et de valeur égale, avec une limite claire du montant alloué.

Si le patron décide d’offrir des cadeaux à certaines personnes seulement, alors il doit s’assurer que cela se fasse en privé et que cela ne blessera personne.

Erika Roy, consultante en étiquette

L’organisation d’un party de bureau est préférable à la remise de cadeaux, selon Mme Camirand. « Une célébration collective renforce le sentiment d’appartenance », note-t-elle.

Aux clients

« Donner un cadeau à ses clients fait partie d’une bonne étiquette professionnelle », commente Mme Roy. Selon elle, ce type d’échange démontre que la relation est importante et aide à établir une relation « dans le respect et la gratitude ».

Encore une fois, la validation est importante : est-ce que les politiques de l’entreprise à qui on remet un cadeau permettent d’accepter ledit cadeau ? « On ne voudrait pas créer de situation gênante », glisse Marianne Camirand, consultante en savoir-vivre moderne.

Selon Julie Blais-Comeau, le choix du cadeau doit refléter la personnalité et les valeurs de l’entreprise, tout en étant de qualité. « On veut que ce soit positif et que cela égaie la journée du client, dit la spécialiste de l’étiquette. Cela doit être fait avec style, intention et respect. »

Donner un cadeau très personnel serait une erreur, mentionne la consultante en étiquette Erika Roy. « Je conseille d’éviter les cadeaux comme les parfums, les vêtements ou les objets décoratifs. »

Évidemment, un cadeau durable, présenté avec soin, est tout indiqué. En cas de budget restreint, la carte de souhaits, écrite à la main, est une valeur sûre, conclut Mme Roy.