Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

Le projet

La République dominicaine teste la semaine de travail de quatre jours

Dès février, la République dominicaine sera le premier pays des Caraïbes à tester la semaine de travail de quatre jours, rapporte Al Jazeera. Le projet pilote de six mois sera volontaire pour les entreprises, et les employés continueront à gagner les mêmes salaires. La semaine standard passera de 44 heures à 36 heures, du lundi au jeudi. L’agence nationale d’assurance maladie du gouvernement, la compagnie d’électricité EGE Haina, la société de télécommunications Claro et l’entreprise d’équipement lourd IMCA participeront au projet. Des universitaires analyseront les résultats, les changements dans l’état de santé des travailleurs et la conciliation travail-vie personnelle. En 2023, le Royaume-Uni a lancé le plus grand projet pilote de semaine de travail de quatre jours avec 61 entreprises, dont 56 qui l’ont prolongé et 18 qui l’ont rendu permanent. Les 2900 employés participants ont noté une réduction du niveau de stress, un meilleur sommeil et une facilité accrue de concilier leurs responsabilités professionnelles et familiales. La prise de congés de maladie a été revue à la baisse.

Source : Al Jazeera

La phrase

« Le travail a besoin de repos et le repos demande du travail »

C’est la conclusion du spécialiste de la fatigue, psychologue et auteur Vincent Deary. Il relate au Guardian à quel point la vie moderne ordinaire au travail peut être épuisante et fait le constat que nous avons perdu l’art de la convalescence et ne savons plus comment nous reposer. « J’ai remarqué à la clinique de fatigue que beaucoup de personnes fatiguées avaient vraiment du mal à se déconnecter », confie-t-il à la veille de la sortie de son nouveau livre, How We Break : Navigating the Wear and Tear of Living. « Nous associons souvent notre valeur à notre productivité et à notre rendement », explique-t-il. « Des industries entières sont dédiées à l’évaluation de notre productivité et de notre rendement et nous font croire que nous pourrions faire mieux avec moins. Or, nous devons aussi développer la compétence de nous reposer, affirme-t-il, et identifier ce qui nous apporte de la joie. »

Source : The Guardian

La tendance

Les programmes de bien-être au travail déçoivent

PHOTO ARCHIVES LE SOLEIL

Les programmes de bien-être au travail occupent une place de premier plan en entreprise. Selon Forbes, les plus populaires actuellement sont les cours de yoga, la méditation, les massages, les ateliers de pleine conscience, le coaching de vie et les déjeuners bio gratuits.

Les programmes de bien-être au travail occupent une place de premier plan en entreprise. Selon Forbes, les plus populaires actuellement sont les cours de yoga, la méditation, les massages, les ateliers de pleine conscience, le coaching de vie et les déjeuners bio gratuits. Les organisations les présentent comme étant la preuve que leurs employés récoltent des avantages en travaillant pour elles. Le DWilliam Fleming, chercheur au Wellbeing Research Center de l’Université d’Oxford, a examiné les commentaires de 46 336 employés sur 90 programmes de bien-être différents. Résultat : un seul augmentait le bien-être de l’employé qui s’y engageait, soit la possibilité de faire du travail caritatif ou bénévole. Selon le conseiller en leadership Eli Amdur, l’échelle de progression de la motivation humaine mène à la réalisation de soi. Et l’élément clé pour l’atteindre est d’aider les autres à se réaliser aussi. Les programmes de bien-être répondent à nos besoins de niveau inférieur et servent le facteur « moi », explique-t-il. À mesure que nous évoluons, nous voulons servir le « nous ».

Source : Forbes

Le conseil

L’IA n’est pas la pilule magique de la productivité

Les dirigeants doivent commencer par repenser le travail avant que l’intelligence artificielle (IA) puisse rendre les travailleurs plus productifs, a affirmé l’expert de l’avenir du travail Ravin Jesusthasan au Forum économique mondial, à Davos. La technologie n’est pas cette pilule magique pour accroître la productivité que souhaitent les PDG, a-t-il ensuite expliqué au Business Insider. Celui qui a modernisé la technologie du géant en service-conseil Mercer croit que l’intégration de la technologie nécessitera beaucoup d’efforts de réorganisation afin d’obtenir certains gains. AT&T et Deloitte, par exemple, ont choisi d’introduire leurs propres outils soutenus par GPT afin d’aider les travailleurs à augmenter leur productivité, cite-t-il. Si les chefs d’entreprise n’ont pas tardé à saisir le potentiel de cette technologie en matière de gains de productivité, de réduction des coûts et de profits, peu ont réfléchi à la manière de l’utiliser pour rendre le travail plus humain, conclut le spécialiste.

Source : Business Insider

Le chiffre

25

Le groupe américain 3M, connu pour ses marques Scotch Tape et Post-it, mais aussi pour avoir pollué l’eau des réseaux publics de distribution d’eau potable aux États-Unis avec les PFAS, les fameux « polluants éternels », annonce le retour de son programme « 25 femmes pour les sciences de la vie ». Le but est de donner une visibilité à des femmes exerçant une influence significative dans le monde des STIM, c’est-à-dire, en science, technologie, ingénierie et mathématiques. L’accent sera mis cette année sur des Canadiennes qui jouent un rôle essentiel dans la promotion du développement durable. La priorité sera donnée aux projets destinés à l’économie circulaire, à la réduction de l’empreinte carbone, à la gestion de l’eau, à l’énergie, à l’utilisation des terres, à la lutte contre les changements climatiques et à la protection des écosystèmes. Les femmes peuvent s’inscrire en ligne sur le site de 3M Canada, et les gagnantes seront annoncées le 18 mars 2024, à l’occasion du Mois international des femmes.

Source : 3M