Tous les vendredis, une personne du milieu des affaires se dévoile dans notre section. Cette semaine, Nadine Guilbault, vice-présidente et copropriétaire de Transport Guilbault, répond à nos questions.

Quel conseil êtes-vous heureuse d’avoir ignoré ?

C’est une statistique qui faisait peur voulant que seulement environ 5 % des entreprises familiales survivaient à la troisième génération. Nous sommes une entreprise familiale et la troisième génération est [aux commandes]. J’étais à l’université et je trouvais cette statistique effrayante. Nous sommes toujours là et nous sommes en train de préparer la quatrième génération, alors je pense qu’on a bien réussi.

Quel mot ne pouvez-vous plus supporter ?

C’est plus qu’un mot, mais « plan de contingence ». Nous sommes en train d’implanter notre nouveau système de gestion du transport et nous avons beaucoup de rencontres avec des consultants. On parle de plan de contingence, et je ne suis plus capable d’entendre l’expression. C’est de la bonne planification de faire un plan au cas où il y aurait des problèmes, mais on ne veut pas se rendre là.

Comment vous débranchez-vous ?

La fin de semaine, je décroche facilement, alors je n’ai pas besoin de me débrancher parce que je suis moins dans les activités [quotidiennes], alors c’est rare qu’on ait besoin de moi les fins de semaine. Mais sinon, j’enlève les notifications sur mon cellulaire parce que je passerais mon temps à regarder ce qui est envoyé.

Avez-vous eu un mentor ?

C’est certain que mon père [Jean Guilbault] m’a appris énormément. L’industrie du transport n’est pas facile et il m’a montré à avoir confiance en moi, parce que je n’étais pas du type, quand j’avais 22 ou 23 ans, à aller donner mon opinion dans une rencontre où des gens avec 20 ans d’expérience sont autour de la table. Mon père avait aussi une vision claire de la stratégie de l’entreprise. On se parle toujours et il pose encore des questions [rires].

Qui admirez-vous dans le milieu des affaires ?

Ça serait impossible de nommer une seule personne. Ceux que j’admire le plus sont les gens capables de redonner à leur communauté ou de donner du temps à un organisme à but non lucratif, par exemple. Cela peut être plus facile de donner de l’argent, mais moi, je vais admirer davantage quelqu’un qui va donner 10 heures de sa semaine à une cause plutôt que des sommes d’argent.

Outre les courriels et textos, de quelle application ne pourriez-vous plus vous passer sur votre téléphone ?

Vivino, parce que j’adore le vin. C’est probablement celle que je consulte le plus la fin de semaine. Il y a des milliers de notes sur toutes sortes de vins et cela me permet d’en apprendre sur les différentes catégories. On peut aussi y inscrire son historique pour se rappeler ce qu’on a bu par le passé.

Quelles sont votre meilleure et votre pire habitude ?

Je ne suis pas une athlète, mais je fais mon cardio quatre fois par semaine sur mon tapis roulant. Cela fait vraiment du bien après une journée stressante. Je ne sais pas comment je faisais avant pour ne pas en faire. Je ne sais pas si c’est une mauvaise habitude, mais j’ai une lacune avec les réseaux sociaux. J’aimerais y être plus à l’aise. Je n’y vais pas souvent. Il faudrait que je m’habitue à aller plus souvent sur LinkedIn, par exemple.

Un bon patron, c’est quelqu’un qui…

C’est quelqu’un qui entretient l’esprit d’équipe, le sentiment d’appartenance et la cohésion parce qu’il n’y a rien de pire qu’un patron qui voudrait mettre des employés en compétition. Il y en a qui vont parler de saine compétition, mais en même temps, nous sommes une équipe et l’objectif est que l’entreprise bénéficie de l’équipe dans son ensemble.

Que faites-vous pour féliciter ou remercier quelqu’un ?

J’aime le faire en personne et trouver le cadeau ou l’attention qui va vraiment faire plaisir à la personne. Ce qui me fait plaisir, c’est quand je trouve le cadeau qui se démarque et qui témoigne d’un souci de l’attention. Je préfère cela aux passe-partout comme des fleurs ou une bonne bouteille [de vin].

Quel livre ou film avez-vous l’habitude de recommander ?

Les livres de Kim Thúy. Son histoire est tellement inspirante et touchante. Elle témoigne d’énormément de résilience. Chaque fois, je me dis : mon Dieu, de quoi je me plains quand je lis tout ce qu’elle a traversé dans sa vie. C’est également devenu une femme d’affaires qui a réussi.

Qui est Nadine Guilbault ?

  • Titulaire d’un baccalauréat en administration de l’Université Laval
  • Elle commence à travailler pour l’entreprise familiale en 1992, à la comptabilité.
  • Mme Guilbault est nommée directrice de la tarification en 1999.
  • Quatre ans plus tard, en 2003, elle devient vice-présidente, tarification.
  • Avec son cousin Eric Gignac, elle rachète Transport Guilbault des mains de Jean Guilbault et Michel Gignac en 2013.
  • L’entreprise a depuis réalisé deux acquisitions : Idéal Solutions Logistique (2017) et Transport Inter Nord (2023).