Depuis plusieurs années, on a vu apparaître des dispositifs d'aide à la conduite, comme les systèmes d'antipatinage et d'antidérapage. La recherche dans ce domaine ne s'est pas arrêtée là et on voit poindre dans les véhicules - les plus luxueux, pour le moment - d'autres dispositifs de sécurité active encore plus sophistiqués.

En voici quatre: le régulateur de vitesse adaptatif, le système de prévention de sortie de voie, le système de détection dans les angles morts et la clé à puce intelligente.

 

Régulateur de vitesse adaptatif

L'évolution de cette aide à la conduite, apparue dans le courant des années 70, consiste à évaluer la distance entre votre véhicule et celui qui le précède. Les autres véhicules sont détectés à l'aide de capteurs insérés dans le pare-chocs. Ensuite, l'ordinateur de bord adapte la vitesse à celle du véhicule qui le précède. Si le conducteur change de voie sur l'autoroute et qu'il n'y a pas d'autre véhicule devant, le régulateur fait accélérer la voiture jusqu'à la vitesse choisie.

Le conducteur peut par ailleurs déterminer son «niveau de confort» en augmentant ou en diminuant la distance à laquelle le régulateur de vitesse pourra ordonner le ralentissement du véhicule.

«C'est une bonne chose, soutient Denis Duquet, rédacteur en chef du Guide de l'auto 2009. Ça évite les reprises intempestives du régulateur de vitesse. Ça permet de garder une bonne distance entre les véhicules.»

Le plus grand inconvénient, selon lui, est que l'on doit s'assurer de la propreté des capteurs. «Avec nos hivers, la neige, la gadoue, c'est quelque chose qui peut être un peu difficile», ajoute M. Duquet.

Par ailleurs, dans L'annuel de l'automobile 2008, Benoît Charette a évoqué les dangers d'un freinage abrupt si un automobiliste vient se placer trop près devant vous.

Il faut préciser que le conducteur a le choix entre le mode adaptatif et conventionnel. Il suffit de faire la sélection avant d'activer le régulateur de vitesse.

Prévention de sortie de voie

Le système de prévention de sortie de voie envoie un signal sonore au conducteur s'il est trop près des lignes sur la chaussée, évitant ainsi une possible sortie de route. Dans des versions plus évoluées, l'ordinateur de bord peut faire ralentir le véhicule et même exercer une tension sur le volant pour ramener la voiture dans la voie. De plus, si le conducteur omet d'actionner son clignotant en faisant un changement de voie sur l'autoroute, le système fait «bip-bip»... Une façon polie de ne pas le laisser oublier ses clignotants.

Au sujet de ce système, M. Duquet est un peu plus réticent. «Ça peut être dangereux et c'est un peu agaçant, explique-t-il. C'est bien beau de vouloir penser pour le conducteur, mais je crois qu'il y a des limites...» Il ajoute que ce système compense pour le manque de concentration des automobilistes, ce qui n'est peut-être pas une si bonne chose.

Les auteurs de L'auto 2009 ont classé ce dispositif en deuxième place dans «Le cimetière de l'auto: la chronique du déshonneur».

Détecteurs dans les angles morts

Volvo et d'autres constructeurs proposent un dispositif pratique: les détecteurs dans les angles morts. Dès qu'une auto, une moto, ou un camion se trouve dans les angles morts, un voyant lumineux s'allume à la base des rétroviseurs latéraux. «Une fois qu'on sait comment ça fonctionne, je trouve ça correct, souligne M. Duquet. Le système de Mazda, que l'on trouve à bord du CX-7, fonctionne bien; celui de Volvo, moins.»

Clé à puce intelligente

Depuis la fin de 2007, Transports Canada a rendu obligatoires les dispositifs d'immobilisation sur tous les véhicules neufs vendus au pays. Cependant, on retrouve de plus en plus la clé à puce intelligente dans les véhicules de milieu et de haut de gamme.

Elle permet au conducteur de ne pas oublier sa clé dans son véhicule, ou encore de ne pas la sortir de sa poche. Il existe plusieurs variantes dépourvues de la traditionnelle clé métallique, de sorte que l'on peut démarrer en appuyant sur un bouton tout en laissant sa clé dans ses poches. D'autres constructeurs obligent le conducteur à l'insérer dans le tableau de bord.

La clé à puce est détectée aussitôt que l'automobiliste s'approche du véhicule. À bord de certains modèles, il suffit d'appuyer sur un bouton situé dans la poignée de la portière pour la déverrouiller. Évidemment, la clé intelligente contient elle aussi les boutons de verrouillage et de déverrouillage...

Une fois dans l'habitacle, si la clé ne s'y trouve pas, la voiture ne peut pas démarrer. «Il arrive toutes sortes d'affaires avec ça. Si le moteur est en marche et que la clé sort de l'auto, quelqu'un peut continuer à rouler avec la voiture, explique M. Duquet. Sauf que lorsque l'auto est arrêtée, elle ne peut plus être redémarrée si la clé ne s'y trouve plus.»