(Vancouver) La société minière canadienne Teck Resources a indiqué mardi qu’elle examinerait attentivement une offre publique d’achat non sollicitée modifiée présentée par la société suisse Glencore, mais a ajouté qu’elle ne pensait pas que la nouvelle proposition augmentait la valeur globale de la proposition pour les actionnaires de Teck.

Dans un communiqué, la minière établie à Vancouver a expliqué qu’elle ne croyait pas non plus que la nouvelle proposition réglait les « risques importants » soulevés par Teck le 3 avril, lorsqu’elle a rejeté la première offre publique d’achat de Glencore.

« Teck informera les actionnaires de la décision du conseil d’administration concernant la proposition révisée dès que possible », a indiqué mardi la société.

Glencore a modifié, tôt mardi, son offre non sollicitée pour la prise de contrôle de Teck Resources en y incluant une composante en espèces de 8,2 milliards US.

En vertu de l’offre révisée, les actionnaires de Teck recevraient 24 % du regroupement des activités métallurgiques des deux sociétés, ainsi que l’argent.

La proposition initiale de Glencore était uniquement composée d’actions et aurait vu Glencore acquérir Teck, puis essaimer les activités métallurgiques des deux entreprises ainsi que certaines parties des activités de marketing de Glencore en une seule société. De leur côté, les activités de charbon des deux entreprises, et d’autres actifs connexes, auraient formé une entité distincte.

Glencore a reconnu mardi que certains investisseurs de Teck préféraient peut-être une pleine sortie du secteur du charbon et que d’autres pourraient ne pas vouloir être exposés au charbon thermique.

« En conséquence, nous sommes prêts, en tant que modification de la transaction proposée, à introduire un élément en espèces pour racheter à vos actionnaires leur exposition au charbon », a écrit le chef de la direction de Glencore, Gary Nagle, dans une lettre au conseil d’administration de Teck.

Teck avait rejeté l’offre non sollicitée initiale de Glencore à la faveur de son propre plan, annoncé en février, qui verrait ses activités métallurgiques et celles du charbon être scindées en deux entreprises distinctes.

Teck a fait valoir que son plan offrirait aux actionnaires plus de choix et de moyens de maximiser la valeur, puisqu’ils détiendraient des actions à la fois dans Teck Metals et dans la nouvelle société spécialisée en charbon, Elk Valley Resources.

Teck est contrôlée par la famille Keevil, qui détient les actions de catégorie A de la société avec la société japonaise Sumitomo.

Norman B. Keevil, président émérite de Teck, a déclaré au quotidien Globe and Mail qu’il n’avait aucun intérêt à voir Teck vendu à Glencore.