(Québec) La fermeture de Métro Média est attribuable à « une crise à l’intérieur » de l’entreprise plutôt qu’à « la crise des médias », estime le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, rappelant que le propriétaire s’est versé un généreux dividende.

« C’est une crise à l’intérieur du média plutôt qu’une crise des médias dans ce contexte-là, dans ce cas précis, je pense que c’est important de faire la part des choses », a souligné M. Lacombe à son arrivée au Conseil des ministres, mercredi. Le ministre de la Culture et des Communications a rejeté du même souffle la demande des libéraux, qui réclament une aide d’urgence d’un million pour sauver le journal Métro.

« Dans la séquence, je pense que cette demande-là du Parti libéral [du Québec] est probablement venue avant la diffusion […] de la situation chez Métro, c’est-à-dire qu’il y a un actionnaire, vous savez qui a décidé de se payer un dividende… de beaucoup d’argent, deux millions de dollars si ma mémoire est bonne, puis ça fait en sorte qu’effectivement il y a des problèmes financiers aujourd’hui », a-t-il expliqué.

Quelques jours après la fermeture de l’entreprise – qui a provoqué une onde de choc dans le milieu médiatique –, Le Journal de Montréal a révélé que le propriétaire, Michael Raffoul, s’était versé un dividende de 2,57 millions de dollars en août 2021. La mairesse de Montréal, Valérie Plante, avait également déploré que M. Raffoul se soit versé un dividende à même « l’argent des contribuables ».

Le ministre Lacombe a par ailleurs indiqué qu’il se penchait actuellement sur la crise qui affecte les médias d’information. « Je suis en train de regarder ça pour voir comment on peut mieux soutenir les médias, parce qu’ils sont importants », a signifié M. Lacombe. « Puis aussi, qu’est-ce qu’on peut faire pour […] combattre la dégringolade de confiance que les citoyens ont parce que ces chiffres-là sont inquiétants », a-t-il ajouté.