Les problèmes d’approvisionnement continuent de sérieusement perturber la production automobile mondiale, ce qui a un effet direct sur le nombre de véhicules vendus au pays. D’après la firme DesRosiers, les chiffres de vente de juin traduisent une baisse extraordinaire des transactions jamais vue en 13 ans.

Selon les données colligées, 143 773 véhicules neufs ont trouvé preneur au cours du dernier mois. Pour voir un chiffre plus bas, il faut reculer en 2009, année de récession durant laquelle les ventes de juin avaient chuté sous la barre des 140 000 unités. DesRosiers souligne également que le volume de vente de juin 2022 est encore plus bas que celui de juin 2020 (156 327 véhicules), alors que l’on était dans le vif de la pandémie de COVID-19.

Tous ne sont néanmoins pas touchés de la même manière, cela va sans dire. Ford a ainsi augmenté de 1,2 % ses parts de marché au cours des six premiers mois de l’année comparativement à la même période l’année dernière. Il demeure largement en tête, avec 15,2 % du marché canadien. Stellantis (Chrysler, Dodge, Jeep, Fiat...) a également augmenté son poids avec 11,9 % du marché canadien, soit 1,8 % de plus que durant les six premiers mois de 2021.

C’est néanmoins à Genesis que revient la hausse la plus importante des ventes par rapport à l’année précédente. La marque de luxe de Hyundai a vendu 56,9 % plus de véhicules depuis le début de l’année qu’il y a un an.

Là encore, le mot d’ordre demeure la patience pour ceux qui attendent depuis de longs mois l’arrivée de leur nouveau véhicule. Avec la montée progressive des taux d’intérêt en parallèle, l’industrie n’est pas sortie de la crise.