Le chroniqueur automobile et fondateur du célèbre Guide de l’auto, Jacques Duval, s’est éteint mardi dernier à l’âge de 89 ans.

Sa famille en a fait l’annonce jeudi par voie de communiqué, précisant qu’il était mort « des suites d’une longue maladie ».

« Jacques Duval a toujours été un ardent défenseur de la langue française, d’abord à la radio et à la télé, comme promoteur des interprètes et chansonniers québécois, puis comme chroniqueur automobile, où il a été un réel précurseur, notamment en établissant de nouvelles normes de francisation dans le langage automobile », a déclaré sa famille, jeudi.

Né en 1934 à Lévis, Jacques Duval est entré très jeune dans le monde des médias, dès l’âge de 16 ans, comme annonceur et animateur, d’abord dans différentes radios puis à Télé-Métropole. Il y a notamment créé le concept de Cimetière du disque qui sera repris par la suite par Claude Rajotte à Musique Plus.

Il a également eu une fructueuse carrière de pilote automobile au cours de laquelle il a remporté le championnat du Québec à cinq reprises entre 1964 et 1971. Cette même année, il triomphe aux 24 Heures de Daytona devenant ainsi le premier Canadien à remporter une victoire internationale.

Il proposera en parallèle à Radio-Canada un projet de série hebdomadaire sur l’automobile, qui deviendra l’émission Prenez le volant, qu’il anime pendant huit saisons, de 1966 à 1974.

Plusieurs distinctions

En 1967, il fonde et publie Le Guide de l’auto, décrit jeudi comme « le best-seller annuel du Québec et le livre de chevet de tous les amateurs d’automobile du Québec ».

En plus d’être chroniqueur automobile à La Presse pendant une quinzaine d’années, il dirigera Le Guide de l’auto pendant 37 ans, jusqu’en 2004 (à part une trêve de quelques années où il travaille pour Ford), avant d’y retourner comme collaborateur entre 2013 et 2015.

Il animera également des émissions à Radio-Canada, TVA, au Canal Vox et à Évasion. « Pendant toutes ces années, son franc-parler était à la fois craint et admiré des manufacturiers automobiles », rappelle-t-on.

Jacques Duval a aussi été intronisé au Temple de la renommée du sport automobile canadien. Puis, en 2011, le gouvernement du Québec lui a décerné le Prix Georges-Emile Lapalme pour son œuvre remarquable et la qualité exceptionnelle de sa contribution au développement culturel de la société québécoise.

Il a publié son autobiographie, De Gilbert Bécaud à Enzo Ferrari, en 2006.

Jacques Duval laisse dans le deuil sa conjointe Suzanne Charest ainsi que ses trois enfants Brigitte, Pierre et François, ainsi que ses cinq petits-enfants.