Elle sera commercialisée le 16 janvier, en plein salon de Montréal, et il y a fort à parier que même un propriétaire de la génération actuelle ne verra guère la différence en prenant les commandes de la nouvelle.

Mais c'est précisément ce que recherchait Mazda : demeurer fidèle à l'esprit de la 3. Cinq ans et plusieurs milliers de voitures plus tard, cette nouvelle génération fait exactement la même chose que la précédente, mais en mieux.

Seule l'enveloppe de cette compacte permet de mesurer où se situe l'audace de Mazda. Un risque que le constructeur nippon ne court pas sur le plan technique. À l'observer au salon de Los Angeles, on cherche en vain le motif de l'urgence à remplacer la 3 actuelle qui bat encore des records de vente, tant le mimétisme est grand. La calandre est plus étirée, les blocs optiques (des phares au Xénon directionnels sont offerts) filent sur les ailes et deux plis de tôle courent latéralement le long des portes, sous un vitrage légèrement incliné pour favoriser un meilleur coefficient de pénétration dans l'air (Cx de 0,29) et un meilleur refroidissement des organes mécaniques.

La même démarche sera vraisemblablement adoptée pour la version Sport (5 portes) dont les formes définitives seront dévoilées au salon de Bologne le 3 décembre. Quant à la Mazdaspeed 3, elle ne sera pas laissée sans descendance, sa remplaçante sera en vedette au salon de Detroit.

L'architecture est la même, mais cette 3 est naturellement la «meilleure 3 produite à ce jour». Elle est plus rigide sans pour autant s'alourdir malgré l'inflation due aux équipements de sécurité et de confort. À bord, la qualité de fabrication et de finition saute aux yeux. Elles sont clairement du niveau supérieur, surtout sur la livrée GT qui, selon le distributeur canadien, représentera 25 % des immatriculations. C'est moins que la GX, le modèle d'entrée de gamme (60 % des ventes), mais tout de même mieux que la GS qui devrait selon les pronostics séduire 15 % de la clientèle.

Les dimensions, tant extérieures qu'intérieures, demeurent sensiblement les mêmes. Seul le volume du coffre et le dégagement aux épaules forcissent un peu.

Sur le plan mécanique, les versions GS et GX retiennent les services du quatre-cylindres 2 litres (148 chevaux) alors que la GT a droit à un 2,5 litres (167 chevaux). Exception faite de la GT, toutes les 3 ont des boîtes mécaniques à 5 rapports (celle de la GT en compte 6) et pourront disposer, en option, d'une boîte automatique. Cette dernière représente une occasion à saisir avec le 2,5 litres, car moins pénalisante en consommation que la boîte manuelle, surtout en ville (9,2 L/100 km contre 10,1).

Hormis un châssis plus rigide, la future 3 bénéficiera de trains roulants à la géométrie modifiée, d'une direction encore plus précise et d'un système de freinage plus facile à moduler.

Et les tarifs? Mazda les fera connaître le 15 janvier lors d'une conférence de presse au salon automobile de Montréal.