Il y a une dizaine d'années, Ford excellait autant dans les ventes de camions que d'automobiles. À la fin des années 80 et au début des années 90, les Escort, Tempo et Taurus se classaient parmi les voitures les plus vendues au pays. Depuis, les choses ont changé, et le succès des autos japonaises a eu raison du désir de Ford de s'implanter dans tous les créneaux.

Si on peut comprendre l'hésitation des consommateurs envers certaines sous-compactes et compactes américaines, il est plus difficile d'expliquer les difficultés commerciales de la Focus, puisque cette gamme est l'une des plus étoffées de l'industrie. Qui plus est, ce n'est pas une vilaine voiture, et elle est capable d'en découdre avec n'importe quelle japonaise, ou presque. À cet égard, il est surprenant que Ford n'ait pas changé le nom de la Focus lors de sa refonte en 2008. Il faut cependant comprendre que la récente génération est une évolution de la précédente, et qu'elle peut difficilement renier ses origines sans tomber dans le maquignonnage.

 

Avant la refonte, les ingénieurs avaient concocté pas moins de quatre modèles au fil des ans : un véhicule à hayon (à trois ou cinq portes), une berline et une familiale. Sous le capot des versions de base (LX et SE), le moteur était un quatre cylindres de 2 litres et 110 chevaux ; les versions plus cossues (ZTS et ZTW) et sportives (ZX3 et ZX5) avaient droit à un quatre cylindres Zetec de 2 litres et 130 chevaux. Entre 2002 et 2004, les amateurs de performances ont été choyés par les 170 chevaux du moteur Zetec des versions SVT.

Conclusion

Accueillantes pour les passagers et agréables à conduire, les Focus d'occasion représentent une bonne affaire, compte tenu de leur équipement de série. Toutefois, la fiabilité problématique des modèles 2000, 2001 et 2002 a terni leur image. Il est indéniable que les modèles subséquents sont un meilleur achat.