Dodge, la plus diffusée des marques du groupe Chrysler, a (trop) longtemps tourné le dos aux routières au profit de véhicules utilitaires de tout acabit. Les temps changent, et sans renier ses choix passés, la marque au bélier s’évertue maintenant à retrouver sa place dans le segment des intermédiaires.

Visiblement inspirée de la Charger, l’Avenger avance un style plutôt percutant, porté par sa calandre en croix et ses ailes au galbe accentué par un trait qui surélève la ceinture de caisse à l’arrière. Une Charger réduite? Oui, et qui plus est, dans un format plus équilibré.

LA RT, VITE EN CONFIANCE Intégrant sans doute l’ADN de Dodge en matière de style, l’Avenger dissimule toutefois sous sa carrosserie une architecture en tout point identique à celle de la Sebring. À la différence près que la Dodge sera la première (à défaut d’être la seule, a-t-on plus tard appris) à offrir un rouage intégral aux acheteurs de la version R/T, la plus intéressante des Avenger. Fermement suspendue au dessus de la route, l’Avenger R/T met vite en confiance. Direction correctement assistée et train avant accrocheur, la version R/T fait rapidement oublier l’ennui ressenti au volant des deux autres livrées, dont les moteurs manquent cruellement de souffle.

OÙ EST LA BOITE MANUELLE? Sans être une foudre de guerre, le V6 3,5 litres déménage vite et bien. On s’étonne cependant du refus de ses concepteurs de lui accoler une boîte manuelle pour cristalliser encore davantage son image sportive. En lieu et place, on a droit à une boîte semi-automatique à six rapports, la seule offerte. Correctement étagée, celle-ci ne duplique malheureusement pas ses commandes au volant. Si la présentation diffère, l’aménagement intérieur de l’Avenger est en tout point identique à celui de la Sebring. C’est-à-dire qu’elle possède une position de conduite qui ne plaira pas forcément aux gens de petite taille et des portières antérieures étroites qui rendent l’accès et la sortie difficiles. À cela, il faut ajouter un coffre pas très hospitalier et une finition aussi déprimante qu’une cage à poules.