Les purs et durs qui idolâtrent encore la version coupée des années 70 de la Dodge Charger sont frustrés et le milieu journalistique demeure sceptique en ce qui concerne l’avenir de cette renaissance en version quatre portes, mais la Dodge Charger a malgré tout connu beaucoup de succès chez nous.

Les versions musclées sont en grande partie responsables de cet engouement. Mais pourquoi introduire une berline intermédiaire quand la 300 occupe déjà ce créneau et que la Sebring l’accompagne? Il faut savoir que chez les États-Uniens, les divisions Dodge et Chrysler sont séparées, ce qui n’est pas le cas chez nous. Mais devant la popularité de cette berline, nous ne pouvons que nous incliner.

Encore le statu quo Après la parade des présentations de nouveaux modèles depuis près de deux ans, la vente du constructeur américain à une société d’investissement semble avoir refroidi temporairement les ardeurs des dirigeants. Le sort de la Charger en est une belle illustration. Pour 2008, son apparence n’est modifiée que par l’arrivée de deux nouvelles couleurs et de roues redessinées. Du côté de l’habitacle, le tableau de bord reçoit de timides transformations, tout comme la console centrale. Cette année, en plus de la radio satellite, Chrysler offre dans certains modèles comme la Charger la télévision satellite Sirius. Une offre exclusive au constructeur.

Voiture quatre saisons Chrysler propose un grand choix de moteurs, accompagnés comme l’an dernier d’une propulsion ou d’une transmission intégrale. Les plus raisonnables, soucieux d’environnement et de finances personnelles, vont opter pour un moteur V6. Les nostalgiques ou les fans de Nascar vont peut-être choisir les versions à moteur V8. Mais il y aussi le modèle SRT8 pour les mieux nantis, amateurs de puissance d’antan. Le ronronnement du V8 de 425 chevaux est une belle musique. Mais attention de ne pas surévaluer les capacités routières de cette Charger, car malgré sa suspension bien adaptée et son châssis très rigide, le 6,1 litres est plutôt violent. Cette mécanique commande une certaine prudence.