Ce n’est pas la première fois que Ford commet une erreur de taille. Le changement de nom de la Five Hundred pour Taurus, nom du modèle qu’elle a remplacé, confirme les multiples problèmes structuraux que vit actuellement Ford. Renverser des décisions prises sous le règne de Bill Ford donne raison à beaucoup d’observateurs: l’arrière-petit-fils d’Henry semble incapable de diriger l’entreprise, et encore moins de redresser sa situation financière précaire.

Cependant, permettez-nous de douter des résultats de ce changement de cap dans le cas de la Taurus. Cette voiture semble avoir été conçue dans le but avoué de sauver les meubles compte tenu des contraintes budgétaires qu’on connaît.

Aucune émotion. L’aménagement de l’habitacle est très germanique en raison de l’utilisation de couleurs monochromes et un usage modéré de l’aluminium et du bois. L’ensemble est correct et assemblé avec des matériaux de qualité. En contrepartie, la ressemblance avec les voitures de la maison-mère, Toyota, est trop évidente. Une touche plus distinctive serait bienvenue. L’accès à bord est aussi restreint, tant à l’avant qu’à l’arrière, surtout pour les costauds. Pour le reste, la qualité Toyota est au rendez-vous.

Plus de muscle. Les améliorations se retrouvent du côté du groupe motopropulseur. La Taurus profite du nouveau moteur V6 de 3,5 litres, qui offre 60 chevaux de plus que la version précédente. La direction annonce même près de 500 changements sur le plan mécanique pour 2008. La version précédente avait de belles qualités routières, mais le manque de puissance gâchait la sauce. Avec l’arrivée de ce nouveau moteur, cette lacune disparaît. Maintenant, place à la mise en marché, car la tâche s’annonce ardue pour convaincre les acheteurs potentiels.