Toyota a beau être une marque japonaise, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une gamme qui suit de très près le goût des consommateurs américains. Le FJ Cruiser, avec son style rétro-futuristique et ses prétentions hors route, en fait la preuve.

Gros camion Le FJ réfère visuellement à une tradition de plus de trois décennies de camions à porter le sceau ovale de Toyota. Il repose d'ailleurs sur la plateforme du 4Runner, l'autre camion de Toyota. Sous le capot, un V6 également partagé avec d'autres camions de la gamme. Il est jumelé à une boîte automatique ou manuelle, au choix. De série, on retrouve aussi des freins avec antiblocage, la traction asservie et un antidérapage ainsi que des pneumatiques pour la neige ou la boue. Si on opte pour un FJ Cruiser à quatre roues motrices, on hérite, en prime, du système électronique A-TRAC et d'un différentiel arrière à blocage manuel (avec la boîte manuelle).

Pas que du bluff Il n'y a pas que les traits visuels du FJ Cruiser qui soient exagérés. Son comportement routier l'est tout autant. Pas de doute, il s'agit là d'un féroce concurrent aux Hummer, et non aux Honda et autres utilitaires urbains. La suspension et les pneus larges absorbent bien les imperfections de la route, mais l'empattement réduit fait bondir le camion d'une bosse à l'autre. La direction est floue et les pneus (encore) nuisent à la tenue de route. Plus on va vite, plus les courbes sont laborieuses. Et la consommation d'essence est décevante, comme pour tous les camions signés Toyota. À l'intérieur, en plus du moteur bruyant, la banquette arrière est un gros défaut de ce véhicule. Beaucoup de dégagement pour la tête, mais si peu pour les jambes. Et l'accès est un peu étroit. Mais bon. Pour aller au chalet dans le fond du bois, c'est un bon compromis. Pour rouler en ville? Pas tellement.