(Francfort) La marque Volkswagen a annoncé jeudi vouloir investir 19 milliards d’euros (28 milliards de dollars canadiens) dans la voiture du futur d’ici 2024, dont 11 milliards (16 milliards de dollars canadiens) iront dans l’électrification de ses modèles, pour enfin tourner la page du « dieselgate ».
Au sein du groupe automobile, qui comprend 12 marques, sa marque phare Volkswagen elle même veut vendre un million de voitures propulsées à l’électrique d’ici 2025. Le groupe comprend aussi Audi, Porsche, Bentley, Bugatti et sept autres marques, dont la plupart sont incluses dans l’électrification.
Alors que les strictes normes européennes d’émissions de CO2 vont entrer en vigueur en 2020, le constructeur de la Golf veut lancer l’an prochain 8 véhicules électriques ou hybrides, parmi 34 nouveaux modèles présentés.
Nouvelle famille de voitures électriques
Il a créé pour cela la famille de modèles électriques « ID » dont le premier modèle, la compacte ID.3, sera lancée à l’été 2020 en Allemagne, puis un peu plus tard dans le reste du marché européen, indique Volks dans un communiqué.
Devrait suivre « peu de temps après » la commercialisation de l’ID Next, son premier VUS électrique encore au stade de prototype, indique VW.
Le constructeur va produire la famille ID sur une plateforme modulaire, baptisée « MEB », qui a vocation à être déployée en Europe, en Chine et aux États-Unis.
Il veut aussi passer la part des logiciels développés en interne pour la voiture ou les services connectés à 60 % d’ici 2025, contre moins de 10 % actuellement.
La marque Volkswagen a par ailleurs confirmé jeudi viser une rentabilité opérationnelle entre 4 et 5 % au titre de l’année 2019, et ambitionne de la porter à 6 % d’ici 2022.
En tout, le groupe Volkswagen veut investir au total 60 milliards d’euros (87,5 milliards de dollars canadiens) dans la voiture du futur d’ici 2024, a-t-il annoncé en novembre.
Pour la marque de Wolfsburg en particulier, le virage électrique est aussi l’espoir d’enfin tourner la page du « dieselgate », plus de quatre ans après l’éclatement du plus grand scandale industriel de l’Allemagne d’après guerre qui a coûté plus de 30 milliards d’euros (43,8 milliards de dollars canadiens) au groupe.