La M240i est une BMW comme on les aimait : racée, agile et amusante à conduire.

Ne coupez pas

Les ventes régressent, mais BMW maintient son offre. Le coupé de Série 2 connaît une descendance dans l’espoir qu’un jour, les automobilistes se lassent des VUS et redécouvrent la beauté et le dynamisme du coupé.

Révélé à la face du monde il y a un an, ce coupé grandit de 105 millimètres par rapport à l’ancien modèle et s’octroie un gain de 64 millimètres en largeur. Cela ouvre la porte à une augmentation de l’empattement et des voies (63 mm à l’avant, 35 mm à l’arrière) pour mieux poser l’auto sur le pavé. Toujours dans cette optique, le toit perd de l’altitude (- 28 mm), tout comme la garde au sol (- 2 mm).

  • La BMW M240i

    PHOTO FOURNIE PAR BMW

    La BMW M240i

  • La BMW M240i

    PHOTO FOURNIE PAR BMW

    La BMW M240i

  • La BMW M240i

    PHOTO FOURNIE PAR BMW

    La BMW M240i

  • La BMW M240i

    PHOTO FOURNIE PAR BMW

    La BMW M240i

  • La BMW M240i

    PHOTO FOURNIE PAR BMW

    La BMW M240i

  • La BMW M240i

    PHOTO FOURNIE PAR BMW

    La BMW M240i

1/6
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Au-delà des chiffres, d’aucuns considéreront d’abord – c’est un coupé, non ? – sa ligne. La silhouette plutôt torturée ne lui permettra sans doute pas de sortir du rang, encore moins de tordre les cous sur son passage. Les stylistes rétorqueront qu’ici la forme épouse la fonction et que l’aspect visuel de ce coupé a entraîné une réduction (très légère) du coefficient de traînée aérodynamique tout en minimisant les phénomènes de portance à haute vitesse.

Du cœur au ventre

Énergique, cette M240i s’anime d’un suave six-cylindres en ligne de 3 litres suralimenté. Volontaire, puissante et réactive, cette motorisation répond instantanément, sans faillir, sur une plage étendue de régimes. La boîte automatique qui l’accompagne maximise le potentiel de cette mécanique, mais… la présence de palettes au volant ne représente qu’un pâle succédané aux mains de ces amateurs capables de tâter une pédale d’embrayage tout en guidant le levier de vitesse vers le rapport approprié. Hélas, la transmission manuelle ne figure pas à la programmation. Celle-ci sera exclusivement réservée à la future M2 (voir autre texte).

On peut jeter cette petite BMW dans les virages sans aucune appréhension. Le train arrière réagit sainement et le train avant se place où l’on veut grâce à la direction très directe, agréablement lestée dans son assistance, mais moins intuitive que souhaité.

Quoiqu’elle n’ait rien de particulièrement leicht (léger en allemand) avec ses quelque 1700 kg, cette BMW se mène en finesse. Bien calé dans son siège, le pied droit posé sur la pédale d’accélérateur, on se régale de la solliciter tant elle montre du cœur à l’ouvrage.

Encore faut-il apprendre à doser le freinage très costaud et prompt à réagir et se méfier du rayon de braquage plutôt large, gênant lors des manœuvres de stationnement. Puisqu’un coupé sportif digne de cette appellation ne saurait installer ses occupants dans de la ouate, la M240i repose naturellement sur des suspensions fermes. Celles-ci collent mieux à la route et elles ont le mérite de juguler les mouvements de caisse avec brio. On leur reprochera toutefois de trépigner sur les revêtements irréguliers. À l’impossible nul n’est tenu, et c’est à ce prix que l’on « sent » vraiment une voiture. La présence de pneus à roulage à plat (dits run flat) ne réjouira pas tout le monde. De nombreux propriétaires de la marque condamnent ces pneus pour leur trop grande fermeté et, surtout, le coût de revient.

L’hiver venu, le rouage intégral – de série – en rassurera plus d’un pour peu que ceux-là gardent à l’esprit la faible garde au sol de ce véhicule. Cela dit, le mode d’entraînement xDrive fournit à la M240i une motricité exemplaire en toute condition avec en prime un tempérament de propulsion plus ou moins prononcé selon les réglages possibles. Qu’à cela ne tienne, il faut pousser pas mal fort pour faire valser le train arrière. Voilà d’ailleurs sans doute pourquoi les deux plus belles qualités de la M240i résident dans la confiance qu’elle inspire et le plaisir qu’elle procure, et ce, sans même inciter à enfreindre les limites de vitesse.

On se serre un peu

Petit rappel amical : on est à bord d’un coupé, pas d’une familiale. Donc, l’accès aux places avant et la sortie ne posent pas véritablement problème, mais les occupants des (deux) places arrière ne partageront pas cet avis. Et dès que leurs fesses se poseront sur la banquette, son inconfort s’ajoutera à leur liste de doléances. Ils ne bénéficient en rien des mensurations accrues du véhicule. En revanche, le coffre, si. Celui-ci voit son volume augmenter sans pour autant, faut-il préciser, ouvrir cette voiture d’égoïste à un usage familial. Saluons cependant l’effort qui a été fait pour en améliorer la polyvalence en permettant de configurer l’espace. Le dossier de la banquette arrière (40-20-40) et un seuil plus bas facilitent le chargement.

L’habillage de l’habitacle mérite encore moins de mansuétude. Les stylistes mandatés pour égayer la vie à bord ont témoigné d’un habituel souci du détail et d’un sens aigu de l’ergonomie. En revanche, ils ne se sont pas torturé les méninges pour créer une ambiance un tant soit peu originale. En fait, ce modèle est affligé d’un design intérieur plutôt bourgeois et empesé. Naturellement, il existe la possibilité de l’enjoliver un peu à l’aide des options de personnalisation, mais le résultat obtenu n’est pas à la hauteur de la somme demandée. Mieux vaut s’en tenir à l’essentiel.

Consultez le site de BMW Canada

BMW M240i xDrive

Prix de détail suggéré

56 950 $

Visible dans les concessions

Maintenant

Consommation

10,1 L/100 km

On aime

Remarquable agilité
Moteur gorgé de couple
Freinage costaud

On aime moins

Pneus à roulage à plat
Places arrière étriquées et coffre minimaliste
Absence d’une boîte manuelle

Notre verdict

Elle s’embourgeoise un peu, mais conserve néanmoins l’identité des BMW que nous aimions.

Fiche technique

PHOTO FOURNIE PAR BMW

La BMW M240i

Moteur

  • L6 DACT 3 litres turbocompressé
  • 382 chevaux entre 5800 et 6500 tr/min
  • 369 lb-pi de couple entre 1800 et 5000 tr/min

Performances

  • Poids : 1756 kg
  • Accélération (0-100 km/h) : 4,3 secondes
  • Vitesse de pointe : 250 km/h

Boîte de vitesses

  • De série : automatique 8 rapports
  • Optionnelle : aucune
  • Mode d’entraînement : intégral

Pneus

  • Avant : 225/40R19
  • Arrière : 255/35R19

Capacité du réservoir, essence recommandée

  • 52 litres
  • Super

Dimensions

  • Empattement : 2741 mm
  • Longueur : 4558 mm
  • Hauteur : 1404 mm
  • Largeur : 1838 mm1

1. Rétroviseurs extérieurs exclus

Fausses jumelles

PHOTO FOURNIE PAR BMW

La BMW Série 2 Gran Coupé

Ne pas confondre la Série 2 Gran Coupé (notre photo) avec le coupé de Série 2. Ce dernier enrobe une architecture totalement différente. En effet, la carrosserie du coupé de Série 2 se dépose sur une plateforme à roues arrière motrices avec moteur monté en position longitudinale. La Série 2 Gran Coupé, elle, reprend à son compte les fondations (roues avant motrices et montage transversal du moteur) de la Mini. Non, les sensations au volant ne sont pas les mêmes.

Toujours plus loin

PHOTO FOURNIE PAR BMW

La BMW M2

Il y a longtemps que BMW ne fait plus de secret de la commercialisation d’une M2. Cette dernière multiplie les séances de roulage en vue de sa présentation officielle prévue pour l’automne. Pour l’heure, la marque bavaroise ne dit rien des caractéristiques techniques de ce véhicule, si ce n’est que ses performances seront « très voisines » de celles de la défunte M2 CS (444 chevaux). Contrairement à la M240i de notre banc d’essai, la M2 bénéficiera d’une boîte manuelle (six rapports), laquelle relayera aux seules roues arrière la puissance de son propulseur.

Faites partager votre expérience

La Presse publiera prochainement l’essai des véhicules suivants : Audi Q4 e-tron, Genesis G80, Lexus RX, Mitsubishi Outlander PHEV, Subaru Solterra. Si vous possédez l’un de ces véhicules, nous aimerions bien vous lire.

Écrivez-nous