(Santa Barbara, Californie) Des Lexus trop impersonnelles présentées ces dernières années, on ne retenait plus que la calandre hypertrophiée. La quatrième génération du RX cherche à modifier cette perception.

Une offre diversifiée

  • La nouvelle génération du Lexus RX affiche la volonté de se fondre dans la modernité, avec les surfaces extérieures plus acérées, le capot plus sculpté et surtout la calandre au style plus sobre.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    La nouvelle génération du Lexus RX affiche la volonté de se fondre dans la modernité, avec les surfaces extérieures plus acérées, le capot plus sculpté et surtout la calandre au style plus sobre.

  • Les voies avant et arrière ont été élargies pour ménager plus de place aux occupants en plus d’améliorer la stabilité et le comportement dynamique du véhicule.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Les voies avant et arrière ont été élargies pour ménager plus de place aux occupants en plus d’améliorer la stabilité et le comportement dynamique du véhicule.

  • Certaines déclinaisons du RX héritent d’un train de roulement « adaptatif », capable de faire varier l’action des amortisseurs selon la qualité de la chaussée.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Certaines déclinaisons du RX héritent d’un train de roulement « adaptatif », capable de faire varier l’action des amortisseurs selon la qualité de la chaussée.

  • Le RX gagne 6 cm en empattement, mais occupe, en longueur, le même espace dans la rue que son prédécesseur.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Le RX gagne 6 cm en empattement, mais occupe, en longueur, le même espace dans la rue que son prédécesseur.

  • Le RX500H est de loin le plus fascinant sur le plan technique. Il inaugure de nouvelles aides à la conduite, toutes regroupées sous l’enseigne Direct4.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Le RX500H est de loin le plus fascinant sur le plan technique. Il inaugure de nouvelles aides à la conduite, toutes regroupées sous l’enseigne Direct4.

  • Vue des places arrière

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Vue des places arrière

  • Parmi les doléances, mentionnons un coffre dont le seuil de chargement apparaît plutôt élevé.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Parmi les doléances, mentionnons un coffre dont le seuil de chargement apparaît plutôt élevé.

  • Le Lexus RX a souffert de la montée en régime de ses rivaux que sont le BMW X5 et l’Audi Q5.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Le Lexus RX a souffert de la montée en régime de ses rivaux que sont le BMW X5 et l’Audi Q5.

  • Dans la version 350, le moteur est un L4 DACT 2,4 L turbocompressé.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Dans la version 350, le moteur est un L4 DACT 2,4 L turbocompressé.

1/9
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

C’est grâce à un utilitaire comme le RX que Lexus est aujourd’hui Lexus. En dépit de la diversification de la marque de luxe japonaise, ce modèle est le plus connu de la gamme et le plus vendu de sa catégorie depuis 2008. La cinquième génération se décline à foison pour conserver ce titre.

Depuis la sortie du modèle en 1998, plus de 150 000 exemplaires sillonnent le territoire canadien. La direction de Lexus en veut davantage tout en reconnaissant que ce modèle a souffert de la montée en régime de ses rivaux que sont le BMW X5 et l’Audi Q5. Misant sur un comportement routier exemplaire et une personnalité dynamique, le premier est devenu la référence de la catégorie. Le second, grâce à son style raffiné, apparaît comme une réelle solution de rechange. Pour le RX, devant ces deux propositions, le risque était de symboliser l’utilitaire du « prêt-à-porter ».

Cette situation a largement dicté le renouvellement de ce modèle dont l’innovation la plus visible vise à rajeunir d’une bonne dizaine d’années l’âge de l’acheteur du RX, qui a en moyenne 53 ans. Ce faisant, Lexus espère vitaliser la marque en offrant un éventail plus complet que jamais avec trois motorisations (bientôt quatre, si vous jetez un œil à nos encadrés) et pas moins de treize déclinaisons.

Pour le reste, cette nouvelle génération affiche la volonté de se fondre dans la modernité, avec les surfaces extérieures plus acérées, le capot plus sculpté et surtout la calandre au style plus sobre et qui n’égratigne plus la rétine. Avant d’aller plus loin, précisons que la variante L (elle pouvait accueillir jusqu’à sept occupants) n’a pas été reconduite. La direction de Lexus met au point, dit-on, un autre modèle pour lui succéder, mais celui-ci aura cette fois une dénomination unique.

Un grand choix

Le RX gagne 6 cm en empattement, mais occupe, en longueur, le même espace dans la rue que son prédécesseur. En revanche, les voies avant et arrière ont été élargies pour ménager plus de place aux occupants (et dans le coffre) en plus d’améliorer la stabilité et le comportement dynamique du véhicule. Ces deux derniers points visaient notamment à combler un autre handicap propre à ce modèle. Les précédents RX souffraient d’être des voitures à la tenue de route trop lisse et étaient plutôt avares en sensations.

Le constructeur s’est attaché à soigner le « toucher de route ». D’abord, en retravaillant la direction pour remonter au volant des informations plus précises. Ensuite, en raffinant la suspension.

Certaines déclinaisons du RX héritent d’un train de roulement « adaptatif », capable de faire varier l’action des amortisseurs selon la qualité de la chaussée. En cas de sollicitation soutenue, ils se durcissent, mais si l’on roule tranquillement, le confort est préservé.

De tous les choix proposés par Lexus, le RX500H est de loin le plus fascinant sur le plan technique. Il inaugure de nouvelles aides à la conduite, toutes regroupées sous l’enseigne Direct4. Ce vocable intègre notamment un mode d’entraînement à quatre roues motrices plus sophistiqué qu’autrefois (cela vaut aussi pour le RX350), ainsi qu’un vecteur de couple et des roues directrices, à l’avant comme à l’arrière. Ce faisant, le RX se révèle plus agile dans la cité et plus équilibré dans les grandes courbes. Mais ces attributs sont le propre du RX500H F Sport. Lui seul marie son unité de puissance électrique à une motorisation essence de 2,4 L produisant 367 ch et 406 lb-pi de couple entre 2000 et 3000 tours/minute. Véloce, cette « alliance » permet d’atteindre les 100 km/h en moins de 6 s à la suite d’un départ arrêté et d’exécuter des dépassements en toute sérénité. Contre toute attente, cette déclinaison s’acoquine à une boîte automatique traditionnelle à six rapports.

La crème

Pour retrouver un zeste de ces performances ailleurs au sein de la gamme, l’acheteur a intérêt à se tourner vers le RX350 et idéalement à cocher l’option F Sport pour retenir les services de la suspension adaptative. Ce modèle, qui ne s’alimente qu’en essence, apparaît comme le plus équilibré et le plus homogène de cette grande famille. À défaut de bénéficier de la puissance additionnelle de la fée électrique, ce quatre-cylindres turbocompressé réalise des prestations adéquates (0-100 km/h en 7,1 s) et s’entend comme larrons en foire avec la boîte automatique à huit rapports.

Il reste le RX350h. Sans doute la déception du groupe si l’on fait abstraction de sa faible consommation. Son 2,5 L manque de vigueur et de discrétion. La faute incombe en grande partie à la transmission CVT qui l’accompagne. Ajoutons également son rouage intégral moins réactif et moins performant que celui des RX350 et RX500h. Mentionnons qu’un RX450h+ doté d’un propulseur hybride rechargeable viendra compléter à la gamme au cours de la prochaine année.

Pour le reste, le RX confirme ses qualités traditionnelles qui sont une excellente fabrication soignée et une fiabilité au-dessus de la normale. A contrario, il risque — sur le RX350 notamment — d’imposer comme d’habitude des groupes d’options totalement hors de prix. À vérifier lorsque la marque publiera les prix. Aussi parmi les doléances, mentionnons un coffre dont le seuil de chargement apparaît plutôt élevé et l’ergonomie de certaines commandes. Comme celle qui permet de paramétrer la conduite du véhicule selon son humeur. Pour choisir, il faut naviguer — avec aisance maintenant que le pavé tactile a disparu — dans l’écran d’infodivertissement (celui-ci fait 14 po sur les déclinaisons les plus coûteuses) pour faire sa sélection. Voilà qui est inutilement compliqué. Une molette positionnée près du bloc d’instrumentation, à la manière d’autres Lexus, aurait suffi. Parfois les choses simples sont les meilleures.

Les frais de voyage liés à ce reportage ont été payés par Lexus.

* Les prix 2023 seront communiqués peu de temps avant la commercialisation. La fourchette de prix ne comprend pas la version L, plus coûteuse. Cette dernière sera supprimée en 2023.

Lexus RX

  • Versions à l’essai : 350, 350 h, 500 h F Sport
  • Fourchette de prix : de 57 500 $ à 60 250 $ * (2022)
  • Visible dans les concessions : à partir de l’automne
  • Consommation : 9,8 L/100 km (RX350) 6,7 L/100 km (RX350h) 8,7 L/100 km (RX500h)

On aime

  • Suspension adaptative et quatre roues directrices, mais sur un seul modèle
  • Confort et silence de roulement
  • Présentation soignée

On aime moins

  • Seuil de chargement élevé
  • Capacité de remorquage limitée
  • Le nombre de déclinaisons donne le tournis et vide les poches

Notre verdict

  • On aime le 500 h F Sport, mais on achète le 350

Faites part de votre expérience

La Presse publiera prochainement l’essai des véhicules suivants : Audi Q4 e-Tron, BMW Série 7, Honda CR-V, Subaru Outback et Toyota Corolla hatchback. Si vous possédez l’un de ces véhicules, nous aimerions bien vous lire sur votre expérience.

Écrivez-nous

Fiche technique

PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

Lexus RX

Performances

Moteur

  • 350 : L4 DACT 2,4 L turbocompressé, 275 ch à 6000 tr/min, 317 lb-pi de couple entre 1700 et 3600 tr/min
  • 350 h : L4 DACT 2,5 L hybride, 190 ch à 6000 tr/min * (en incluant l’unité de puissance électrique de 246 ch), 233 lb-pi de couple entre 4300 et 4500 tr/min
  • 500h F Sport : L4 DACT 2,4 L turbocompressé et hybride, 275 ch à 6000 tr/min (en incluant l’unité de puissance électrique de 366 ch), 406 lb-pi de couple entre 2000 et 3000 tr/min

Performances

  • Poids : de 1915 kg à 2025 kg
  • Accélération (0-100 km/h) : 5,8 s (RX500h)
  • Capacité de remorquage : 907 kg

Boîte de vitesses

  • De série : automatique à 8 rapports (RX350), automatique CVT (RX350h), automatique à 6 rapports (RX500h)
  • Optionnelle : aucune
  • Mode d’entraînement : rouage intégral

Réservoir et essence

Pneus

  • 255/55R19
  • 235/50R21

Capacité du réservoir, essence recommandée

  • 67,5 L (RX350), 65 L (RX350h et RX500h)
  • Super

Dimensions

  • Empattement : 2850 mm
  • Longueur : 4890 mm
  • Hauteur : 1710 mm
  • Largeur : 1920 mm (rétroviseurs extérieurs rabattus)

Avec fil

PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

Lexus RX450h+

La direction de Lexus confirme la venue du 450h+ au Canada au cours de la prochaine année. Cette déclinaison sera le premier RX doté d’une motorisation hybride rechargeable. Sa mécanique bicéphale (mi-essence, mi-électrique) sera composée d’un quatre-cylindres de 2,5 L atmosphérique et de deux unités de puissance électriques alimentées par une batterie de 18,1 kWh. L’autonomie présumée en mode électrique est de quelque 60 km.

Direct4

PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

Lexus RX500h

Le RX500h inaugure un nouvel ensemble d’aides à la conduite (Direct4) qui se retrouvera à brève échéance sur d’autres modèles de la marque. Le rouage intégral est plus dynamique et permet une distribution beaucoup plus rapide et flexible du couple entre les trains roulants. Cet élément se combine ici à un dispositif à quatre roues directrices. Dans l’exécution de manœuvres à faible allure, les roues arrière tournent dans le sens opposé des roues avant, ce qui entraîne une réduction notable du diamètre de braquage. À plus de 80 km/h, c’est tout le contraire. Les roues arrière suivent alors la même trajectoire que celles qui se trouvent à l’avant.

L’avis des propriétaires

PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

Lexus RX-L

Toujours de service

Je suis propriétaire d’un Lexus RX350 Ultra Premium 2010. Je l’ai acheté neuf. Je suis extrêmement satisfait de ce véhicule. Il totalise actuellement 150 000 km. Il est peu utilisé, car j’ai à ma disposition un autre véhicule. Le moteur V6 de 3,5 L est suffisamment puissant, souple et progressif dans sa montée en régime. La transmission automatique à six rapports est fluide et bien étagée. Comme je réside dans les Laurentides, la consommation moyenne de 10,5 L/100 km m’apparaît raisonnable pour ce type de véhicule. J’ai été agréablement surpris par la tenue de route malgré un confort indéniable, sans compter son silence de roulement. En raison de l’âge du véhicule, les technologies embarquées sont évidemment dépassées, à l’exception du système audio Mark Levinson 7.1 comportant 16 haut-parleurs, dont la qualité sonore est remarquable. La fiabilité légendaire de Lexus fut également au rendez-vous. — Pierre DF.

Tranquillité d’esprit

Il me reste six mois à la location de mon quatrième RX. Plus de 10 ans de tranquillité d’esprit et de quiétude dans la cabine. Idéal pour notre voyage annuel en Floride. Ce n’est pas le plus dynamique, mais il nous sert bien sans trop consommer. — Michel B.

La meilleure occasion

Il y a un peu plus de trois ans, j’ai acquis un Lexus RX350 2013 de 121 000 km affublé de magnifiques roues de 19 po. Il succédait au Kia Sorento déjà agonisant. Le RX350 accumule maintenant près de 185 000 km. Il est agréable à conduire, puissant, performant, spacieux, silencieux et confortable. Construction de grande qualité, consommation raisonnable, absence de bruits de craquement, il est extrêmement fiable (aucune réparation depuis 42 mois, que l’entretien de base) et possède une valeur de revente impressionnante. Vraiment. Son seul défaut : carte routière à actualiser chez le concessionnaire et monnayable (mon application GPS prend le relais). Mon meilleur achat d’automobile à vie, sans l’ombre d’un doute. — Marco B.