Chez Subaru, on a décidé de redonner vie à l’Impreza RS, dont la première apparition remonte à plus de 25 ans, avec pour objectif de préparer le terrain à la venue des WRX et WRX STi. Réintroduit au printemps, ce sigle a-t-il aussi pour mission de nous annoncer le retour de la WRX STi au catalogue ? N’en croyez rien !

Non, la RS ne préfigure pas le retour de la WRX STi (avec un moteur à essence, s’entend). Elle reprend plutôt du service pour redonner du glamour à la famille Impreza en mettant en exergue non pas tant le style ou la sophistication d’un modèle que ses performances. Ce qui peut paraître assez schizophrénique, alors que la vitesse n’est plus une valeur montante. Il reste pourtant des conducteurs friands de ce type d’assaisonnement plus piquant. Cette séquence nostalgie s’adresse d’abord à la génération de ceux qui, dans les années 1980 et 1990, ont baigné tout jeune dans le mythe de la GTI de Volkswagen. Des clients qui, aujourd’hui, appartiennent à la catégorie sociodémographique dans laquelle se recrutent la plupart des acheteurs de voitures neuves.

Le sigle RS est épinglé à une auto qui n’est certes plus tout à fait une jeunesse, mais qui bénéficie toutefois de nombreuses évolutions. La plus notable consiste naturellement en l’intégration du moteur de 2,5 L sous le capot. Une cylindrée importante, mais qui se traduit par une augmentation de seulement 30 ch et 33 lb-pi de couple par rapport à la motorisation 2 L qui équipe le reste de la gamme (voir nos encadrés). Mais les principaux gains touchent ici le niveau sonore.

  • Remarquablement équilibrée, l’Impreza RS se laisse guider avec beaucoup de finesse et de précision.

    PHOTO FOURNIE PAR SUBARU

    Remarquablement équilibrée, l’Impreza RS se laisse guider avec beaucoup de finesse et de précision.

  • L’habitacle est quelque peu spartiate et ses éléments sportifs se font plutôt rares.

    PHOTO FOURNIE PAR SUBARU

    L’habitacle est quelque peu spartiate et ses éléments sportifs se font plutôt rares.

  • Les sièges arrière

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    Les sièges arrière

  • L’Impreza RS confère un sentiment de sécurité à ses passagers.

    PHOTO FOURNIE PAR SUBARU

    L’Impreza RS confère un sentiment de sécurité à ses passagers.

  • Le coffre

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    Le coffre

  • Les virages serrés pris à grande vitesse peuvent laisser apparaître le manque d’adhérence de ses pneumatiques.

    PHOTO FOURNIE PAR SUBARU

    Les virages serrés pris à grande vitesse peuvent laisser apparaître le manque d’adhérence de ses pneumatiques.

  • La transmission à variation continue (CVT) est l’unique boîte offerte.

    PHOTO FOURNIE PAR SUBARU

    La transmission à variation continue (CVT) est l’unique boîte offerte.

  • L’Impreza RS, un sigle apparu pour la première fois il y a 25 ans

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    L’Impreza RS, un sigle apparu pour la première fois il y a 25 ans

  • La RS offre des plaisirs simples à son conducteur.

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    La RS offre des plaisirs simples à son conducteur.

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Ne tournons pas autour du pot, l’Impreza RS n’a pas le caractère de braise attendu. Cela se mesure dès le premier contact avec la pédale d’accélérateur. Concrètement, cette Subaru paraît plus vive qu’elle ne l’est réellement.

Cela dit, cette mécanique a suffisamment de punch au moment de s’engager sur une voie rapide ou d’effectuer une manœuvre de dépassement. Mais le chronomètre ne ment pas… La concurrence est plus véloce et, mieux encore, plus économique à la pompe pour peu que l’on ne tienne pas compte du mode d’entraînement. En effet, une Mazda 3 Sport dotée du moteur de 2,5 L atmosphérique et du rouage intégral consomme tout autant que l’Impreza RS, qui bénéficie d’ailleurs d’un réservoir plus grand cette année. Mais celle-ci a recours à une boîte à variation continue (CVT) censée techniquement être plus sobre. Mazda fait appel à une transmission automatique traditionnelle et celle-ci est autrement plus agréable que la proposition de Subaru. Et ce, malgré toutes les attentions dont elle fait l’objet cette année. Hélas, RS ou pas, toutes les Impreza abandonnent la boîte manuelle dans le cadre de cette refonte partielle.

Nonobstant ces failles, cette RS au châssis parfaitement au point est tout à fait digne de confiance. La précision de sa direction, les réglages spécifiques opérés au niveau des amortisseurs et des ressorts, ainsi que la technologie à quatre roues motrices lui confèrent des qualités routières rassurantes dans toutes les conditions. Sur une chaussée humide ou, mieux encore, enneigée, ce ne sont pas le comportement sportif ni les performances mécaniques de l’Impreza RS qui se démarquent, mais plutôt sa stabilité.

Remarquablement équilibrée, cette auto se laisse guider avec beaucoup de finesse et de précision grâce à une direction qui offre ce qu’il faut de fermeté pour procurer de bonnes sensations. La motricité ne fait jamais défaut et le train arrière enroule bien, ce qui permet de l’inscrire aisément dans les virages serrés. Tout cela contribue au sentiment de sécurité que l’on éprouve à son volant. La rigidité accrue du châssis limite les mouvements de caisse et permet à la suspension de s’assouplir un peu pour ne pas sacrifier le confort. Cette Subaru vire plat et court, et seuls les virages serrés pris à (très) vive allure laissent apparaître le manque d’adhérence de ses pneumatiques et le compromis de ses liaisons au sol qui ménagent quelque peu nos vertèbres.

Typée sport avec un petit S, cette Subaru s’adresse essentiellement à une clientèle de connaisseurs qui souhaitent se faire plaisir en toute saison (rouage intégral) au volant d’une automobile sûre et agréable au quotidien.

Avec la RS, prendre du bon temps au volant devient une accumulation de bonheurs minuscules, faits d’accélérations furtives, de « toucher de route » délicat, de plaisirs simples.

Austérité

On se glisse sans problème aux commandes de cette RS ou de toute autre Impreza. Les baquets avant vous enveloppent convenablement et s’avèrent confortables sur de longues distances. Après avoir procédé aux ajustements nécessaires pour se mitonner une position de conduite agréable, l’œil et la main se flattent de trop rares éléments sportifs greffés à l’habitacle. En outre, la présentation est austère et elle le serait encore davantage, n’eût été le traitement bicolore des sièges ou des surpiqûres. La coquille du tableau de bord renferme une instrumentation plutôt pauvre pour une automobile à l’accent sportif. La qualité des matériaux est correcte, sans plus, mais c’est – encore – le sérieux et la robustesse de la finition qui retiennent l’attention.

Consultez le site de Subaru

Subaru Impreza RS

Fourchette de prix

De 26 795 $ à 34 795 $

Consommation

8,9 L/100 km (données du constructeur)

On aime

Sentiment de sécurité
Plus grande autonomie (réservoir)
Insonorisation améliorée

On aime moins

Consommation (2,5 L)
Boîte CVT, l’unique choix
Présentation austère

Notre verdict

À peine plus coûteuse, la WRX offre beaucoup plus de sensations.

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La Presse publiera prochainement l’essai des véhicules suivants : Ford Mustang, Hyundai Kona, Mercedes Classe E et Volkswagen Atlas. Si vous possédez l’un de ces véhicules ou en attendez la livraison, nous aimerions bien vous lire.

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