La Panamera a quelque peu créé une commotion lors de son dévoilement en avril 2009.

Son moteur avant, ses quatre portières et son design plutôt décalé ne cadraient pas nécessairement avec l’image très lisse et orthodoxe de Porsche bâtie sur des carrosseries à deux portières et des mécaniques arrière ou centrales à plat. Il n’en demeure pas moins qu’elle a participé au remodelage de tout un segment. Sa troisième cuvée fraîchement dévoilée réédite ce concept, sans pour autant le remettre en question.

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La Porsche Panamera Turbo E-Hybrid 2024

Pour 2024, cette Panamera revient aux bases, à savoir son châssis. Maintenant munie de série d’une suspension pneumatique à deux chambres, elle cherche, du moins selon les dires de Porsche, à mieux conjuguer ses élans sportifs avec un plus grand confort. Ainsi, les phases de compression et de détente peuvent être contrôlées indépendamment, ajoutant plus de latitude à ce système d’amortissement adaptatif.

Porsche ajoute à son arsenal un système optionnel qui marie l’hydraulique au pneumatique, permettant d’ajouter une couche supérieure d’encadrement des mouvements de caisse de ce grand objet qui dépasse les 5 m de long et qui avoisine les 2 tonnes.

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La planche de bord redessinée de la Panamera tente l’équilibre complexe du numérique avec des touches physiques.

Pour soutenir les designs intérieur et extérieur revus avec une posture essentiellement évolutive, les groupes propulseurs gagnent aussi en poigne. Le V6 d’entrée de gamme de 2,9 L turbocompressé voit sa cartographie révisée pour atteindre un compte de 348 ch et 368 lb-pi. La livrée E-Hybrid bénéficie pour sa part d’un V8 de 4 L biturbo retouché et agencé avec un moteur électrique de 187 ch intégré à la transmission à double embrayage à huit rapports. La puissance totale se situe à 670 ch, assez pour un 0-100 km/h en 3,2 secondes.

Cette Panamera sera détaillée à 116 300 $ en entrée, une somme plutôt élevée comparativement à la concurrence, malgré la faiblesse de ses ventes qui la classent bonne dernière chez Porsche au Canada. Cette stratégie s’harmonise toutefois avec le positionnement du constructeur de Stuttgart face à ses rivaux.