Au Canada, la Lancer a connu jusqu'ici une carrière en demi-teinte car, à son arrivée sur nos terres, elle comptait déjà quelques années au compteur. Mitsubishi, au même moment, mobilisait toutes ses bonnes idées (et ses dollars) sur d'autres véhicules. Pas étonnant que la Lancer ait été supplantée - en très peu de temps - par ses rivales, toutes plus jeunes.

Au Canada, la Lancer a connu jusqu'ici une carrière en demi-teinte car, à son arrivée sur nos terres, elle comptait déjà quelques années au compteur. Mitsubishi, au même moment, mobilisait toutes ses bonnes idées (et ses dollars) sur d'autres véhicules. Pas étonnant que la Lancer ait été supplantée - en très peu de temps - par ses rivales, toutes plus jeunes.

Tout pourrait changer avec cette toute nouvelle Lancer qui aborde le segment des compactes avec plus d'ambition. Fini le style boîte à chaussures sans éclat. La Lancer se rattache à la mouvance actuelle des Honda Civic, Nissan Sentra et de la Mazda 3, à laquelle elle ressemble de manière troublante. Il semble qu'à un même problème posé on réponde au Japon de la même façon, à la différence que Mitsubishi insiste beaucoup sur le côté dynamique des lignes (et de la conduite) qui n'exclut pas l'aspect pratique. De ce point de vue, sa création est très astucieuse, avec un volume habitable au sommet de la catégorie. La place n'est pas comptée.

À l'avant, se déploie le «nouvel» univers Mitsubishi. Plus sobre, moins Star Trek. Deux cadrans regroupés derrière un volant, réglable seulement en hauteur, des boutons alignés comme à la parade, la Lancer ne ménage pas ses effets, même de nuit. La qualité des matériaux est correcte, sans plus, mais c'est surtout la finition inégale des exemplaires qui nous ont été présentés qui ont attiré notre attention. Mitsubishi dit que le tir a déjà été corrigé.

La Lancer, c'est aussi trois niveaux de finition : DE, ES, et GTS. En attendant un quatrième : Ralliart, qui ne fera pas son entrée avant l'Evo X, attendue à l'automne, a-t-on appris.

Si l'éventail s'étage sur trois paliers, l'architecture technique, elle, demeure identique pour tout le monde. Y compris pour le moteur 2 litres qui siège sous le capot. Issu d'une collaboration entre DaimlerChrysler, Hyundai et (forcément) Mitsubishi, ce quatre cylindres délivre 146 chevaux et 152 livres-pied de couple. Le moins que l'on puisse dire est que la Lancer en fait un excellent usage. Plein d'allant en reprise, ce groupe convient bien à l'esprit de la Lancer qui veut demeurer dynamique, voire sportif. Le confort en souffre parfois, avec quelques réactions sèches sur mauvaise route et une filtration perfectible comparée aux meilleurs exemples de la catégorie. En revanche, cette compacte tient la route, surtout dans ses livrées ES et GTS qui profitent d'une barre stabilisatrice à l'arrière et d'une monte pneumatique généreuse. Ce châssis est assurément le plus rigide jamais essayé à ce jour dans cette catégorie. Le châssis démontre en outre tous les progrès accomplis par les Japonais avec une bonne adhérence globale de cette traction.

La boîte manuelle à cinq rapports offerte de série démontre que tout arrive à point à qui sait attendre. Une fois n'est pas coutume, le verrouillage des rapports nous est apparu beaucoup plus solide que sur les créations passées de ce constructeur. En outre, la course du levier a été resserrée, ce qui contribue à l'agrément de conduite. Moyennant supplément, Mitsubishi propose une boîte CVT. Celle-ci permet une sélection manuelle de ses six rapports programmés au moyen du levier à impulsion, orienté dans le mauvais sens. Explications? La rétrogradation devrait s'effectuer vers l'avant et non l'arrière, accompagnant ainsi le mouvement naturel du corps au freinage. Nous pensions que la sélection était dupliquée au volant, mais les deux palettes bien mignonnes à regarder sont hélas fixées sur la colonne de direction! Totalement inutile en virage à moins bien sûr d'avoir de très longs doigts

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L'essentiel

- La commercialisation de la nouvelle Lancer débute dans un mois. Le modèle d'entrée (DE) sera offert à 16 598 $. Selon Mitsubishi, la version ES (19 698 $) convaincra le plus les consommateurs. La GTS sera vendue moyennant un déboursé initial de 21 698 $.

- En option, Mitsubishi propose un système audio susceptible de vous déchirer les tympans. Neuf haut-parleurs dont un caisson de grave dans le coffre (de quoi faire danser vos bagages) délivre 650 watts.

Les frais de ce reportage ont été payés par Mitsubishi Canada.