Le dernier obstacle est levé. La Commission européenne a annoncé qu'elle autorisait le constructeur allemand de voitures de sport Porsche à racheter son compatriote Volkswagen. «Nous venons d'écrire un nouveau chapitre de l'histoire de l'automobile et c'est sans doute le plus important, affirme Martin Winterkorn, président et chef de la direction de VW. «Avec Porsche, Volkswagen peut sûrement passer à une nouvelle vitesse, faire avancer encore davantage notre industrie.»

Le projet de rachat est à l'ordre du jour depuis des années chez Porsche, qui est déjà actionnaire de Volkswagen à hauteur de 31%. Seulement, une loi, dite Volkswagen, empêche tout rachat. Ce texte interdit à tout actionnaire d'exercer plus de 20 % des droits de vote, même s'il possède une part supérieure du capital. Pendant près d'un demi-siècle, ce dispositif a permis au Land de Basse-Saxe, longtemps seul grand actionnaire de Volkswagen, de verrouiller le capital et d'imposer ses vues sur la marche du groupe.Il est encore trop tôt pour dire si cette nouvelle entité donnera naissance à des produits communs, mais la presse spécialisée européenne n'est pas de cet avis. Selon elle, les deux constructeurs travaillent déjà sur un projet d'une voiture sport biplace qui, chez Porsche, rappellera aux amateurs de la défunte 914 d'heureux souvenirs.