(Paris) Cocooning en famille, cheeseburgers et somnifères : Julia Roberts livre à l’AFP sa recette pour affronter l’apocalypse sans s’angoisser, à l’occasion de la sortie d’un film catastrophe dont elle tient le rôle principal sur Netflix.

Mis en ligne le 8 décembre, Leave the World Behind (Le monde après nous), coproduit par l’ancien président Barack Obama et réalisé par Sam Esmail (la série Mr Robot), oscille entre dystopie à la Black Mirror et angoisse façon Get Out de Jordan Peele, pour pointer la dépendance aux technologies, le racisme et le chacun pour soi.

La vedette de Pretty Woman, Erin Brockovich et Notting Hill joue avec nos peurs dans ce film où elle incarne une mère égocentrique et misanthrope qui pense partir pour un week-end de repos dans une villa de luxe. Sous le regard de ses enfants, de son époux (Ethan Hawke) et d’un inquiétant invité (Mahershala Ali), elle va devoir affronter l’effondrement de notre monde moderne.

Question : Que feriez-vous de votre dernière journée, si le monde venait à s’effondrer ?

Julia Roberts : « Si j’avais 24 heures, je me replierai avec ma famille, des tas de cheeseburgers, une immense quantité d’alcool, des biscuits aux pépites de chocolat, des câlins et des bisous… Et peut-être aussi des somnifères. Mais non ! Cela n’arrivera pas ! »

PHOTO JOJO WHILDEN, NETFLIX VIA ASSOCIATED PRESS

Mahershela Ali, Myha'la Herrold, Julia Roberts et Ethan Hawke dans Leave the World Behind

Q : Catastrophes naturelles, pannes géantes… Quel était l’élément le plus angoissant du scénario pour vous ?

Julia Roberts : « Les catastrophes naturelles, parce qu’elles sont plus réalistes. Et aussi parce que Mère Nature ne se soucie pas de ce que tout le monde pense. »

Q : Dans le film, l’une de vos premières répliques est « Putain, je hais les gens ! ». Jouer ce genre de personnage, c’était plutôt drôle ?

Julia Roberts : « C’était très amusant de jouer avec ça, parce qu’en vrai, j’adore les gens, je pense que je suis très ouverte et amicale, et donc j’adore ce premier dialogue.

Maintenant, j’ai même des chaussettes où il est écrit « Putain, je hais les gens ». Et j’adore l’idée de jouer quelqu’un qui a adopté cette façon penser, et ce que ça signifie vraiment. Comment se comporter dans un monde d’humains avec ce sentiment en vous ? »

Q : Vous avez joué peu de personnages antipathiques dans votre carrière. C’est un choix ?

Julia Roberts : « Pour moi, je ne pense pas qu’il s’agisse d’un choix en termes de jouer quelqu’un d’aimable ou d’antipathique. Je pense que c’est plutôt ce qu’il y a dans ce grand mélange. Je ne pense pas que ce soit une question d’amical ou d’inamical, mais plutôt de ce qu’il se passe à l’intérieur de tout cela (le rôle ou le film). »

Q : Selon vous, quel est le message du film ?

Julia Roberts : « Je pense que nous sommes tous dans le même bateau. J’ai juste le sentiment que nous sommes vraiment chacun les mille et une version d’une seule belle chose, qui est l’humanité. Ah oui, et (l’importance de) la cuisine aussi ! »