Où diable trouver les travailleurs pour combler la pénurie de main-d’œuvre qui frappe le Québec ? Un coup d’œil aux statistiques révèle un bassin potentiellement intéressant : les Québécoises qui ne sont plus jeunes jeunes, mais qui pourraient faire bénéficier la société de leur expérience.

En voyant le fossé qui sépare le taux d’emploi des hommes et des femmes dans la soixantaine, en tout cas, j’avoue avoir fait le saut.

Ne déclenchez pas des manifs comme ce fut le cas en France quand Emmanuel Macron a haussé l’âge de la retraite : l’idée n’est aucunement d’envoyer les dames s’éreinter à temps plein dans des métiers difficiles. Mais l’Institut de la statistique du Québec nous apprend que pas moins de 85 % des Québécoises de 65 à 74 ans s’estiment en bonne, très bonne ou excellente forme.

Dans leur livre intitulé 80, 90, 100 à l’heure !, mes collègues Judith Lachapelle et Alexandre Sirois montrent que pour de nombreux aînés, le secret pour bien vieillir est simple : rester actif. Cela peut se faire de maintes façons, mais le travail en est une. Les employeurs devraient y réfléchir.

On pourrait commencer par offrir des formations, des horaires à temps partiel et un environnement de travail sympa et inclusif. Conseiller des vins à la SAQ, recommander des livres dans une librairie, faire quelques heures par semaine au café du coin… les possibilités sont innombrables. Vous êtes une femme dans la soixantaine qui a fait un retour au travail ? Ou, au contraire, vous ne voulez rien savoir de l’idée ?

Écrivez-nous ! Faites-nous part de votre point de vue