Les ouvriers du secteur de l’automobile sont en grève aux États-Unis parce qu’ils s’estiment sous-payés. Dans ce domaine, certains ont pourtant vu leur rémunération exploser.

Qui ? Je vous le donne en mille… les PDG ! Le Wall Street Journal a récemment publié des chiffres choquants à ce sujet – encore plus dans le contexte actuel où l’anxiété financière est devenue la norme pour beaucoup de monde.

Jugez-en par vous-même : le grand patron de Stellantis a gagné 365 fois le salaire moyen de ses employés l’an dernier.

La PDG de General Motors, elle, empochait une somme évaluée à 362 fois le revenu médian de ses travailleurs.

Le PDG de Ford, bon dernier de ce remarquable palmarès, n’est pas à plaindre puisqu’il gagne 281 fois plus que le salaire médian de ses employés.

On parle ici d’une rémunération qui oscille entre 21 et 29 millions de dollars par PDG pour 2022. L’augmentation de salaire de 40 % réclamée pour les travailleurs serait, selon le syndicat United Auto Workers, calquée sur la hausse de la rémunération des PDG depuis quatre ans.

Les doléances du syndicat des travailleurs de l’automobile sont le reflet d’une tendance lourde dans nos sociétés occidentales : les inégalités entre les nantis et le reste de la population se creusent d’une façon très, très préoccupante.

Au Canada aussi. En témoigne ce graphique du Centre canadien de politiques alternatives, qui montre que l’écart entre la rémunération des grands patrons les plus riches et celle de leurs employés ressemble maintenant à un véritable gouffre.

Et si nous avions atteint un point de bascule : celui où nos sociétés vont cesser de faire preuve d’indulgence face à une iniquité si flagrante ?

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