On ne vous mentira pas : il nous reste beaucoup, beaucoup de chemin à faire pour limiter les effets des changements climatiques.

Si tous les pays s’engageaient à atteindre la carboneutralité (aucune émission nette de gaz à effet de serre) d’ici 2050, on pourrait probablement limiter la hausse de température entre 2,0 et 2,9 degrés Celsius.

Comme le Canada et la plupart des pays de l’OCDE, le Québec s’est engagé à atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Sauf que le Québec a fait seulement… 9 % du chemin depuis 1990. Les émissions annuelles de GES du Québec sont passées de 85,25 millions de tonnes en 1990 à 77,5 millions de tonnes en 2021 (et encore, le chiffre de 2021 est légèrement trompeur à cause des effets de la pandémie).

L’objectif ultime est d’atteindre 0 tonne nette de CO2 en 2050, mais notre prochaine cible, c’est de diminuer à 53 millions de tonnes de CO2 par an en 2030 (-37,5 % par rapport au niveau de 1990). On est en voie de rater complètement cette cible intermédiaire. C’est pourquoi il faut se retrousser les manches, décarboner notre économie à vitesse grand V, miser sur le transport collectif, changer nos habitudes et nos façons d’aménager notre territoire.

Et, oui, c’est possible de faire tout ça en continuant de faire croître notre économie. À condition de s’y mettre plus sérieusement. Et d’assumer le fait que ça ne se fera pas en claquant des doigts.