Nous vous avons demandé quels étaient vos espoirs pour vous-même, vos proches et le monde, après une année 2023 qui n’a pas apporté que des bonnes nouvelles. Voici quelques-unes de vos réponses.

De la bienveillance

Désirer la paix dans le monde est un peu cliché, même si c’est ce qu’on désire ardemment. Ce que je souhaite au plus profond de mon cœur, c’est que les hommes et femmes politiques du monde fassent preuve d’humilité, qu’ils se souviennent pourquoi ils ont été élus et pourquoi leur travail doit être tourné vers les citoyens du monde et leur environnement. Ce que j’espère encore davantage, c’est que les citoyens du monde fassent preuve de bienveillance dans les échanges sur les réseaux sociaux, dans leurs récriminations et dans les manifestations. Il n’est pas nécessaire de recourir à la violence pour se faire entendre. La violence engendre la violence et l’amour engendre l’amour.

Francine LeBlanc, Montréal

Que Trump disparaisse

Mes espoirs sont assez minces en ce qui concerne la situation mondiale ou climatique. Toutefois, le politique menant le monde, je dirais que mon plus grand espoir pour 2024 demeure possible : que Trump ne soit pas réélu et qu’il disparaisse de la sphère médiatique. C’est un vrai escroc ! Il y en aurait un de moins…

Céline Boucher, L’Avenir

Garder espoir

Mes espoirs sont de garder espoir. Car j’ai l’impression que tout va mal dans le monde. J’espère que les États-Unis vont se réveiller face à l’Ukraine et Israël. Quant au Québec, j’espère que ce gouvernement va finir par respecter les femmes qui travaillent en éducation et en santé. Car ce sont surtout des femmes qui occupent ces emplois, et on n’arrête pas de les bafouer.

Louise Houle, Victoriaville

Décentralisation

La décentralisation des services et des pouvoirs pour une prise en charge locale des gens qui habitent les territoires. Pour la responsabilisation et un vrai développement durable.

Jocelyn Lapierre, Lac-des-Écorces

De la tendresse

Je nous souhaite de la tendresse pour 2024. De la tendresse en famille, pour ceux qui vont moins bien. De la tendresse dans le quartier, pour aider ceux qui nous entourent. De la tendresse nationale, pour nous aider à finalement juguler cette inflation qui nous afflige tous. De la tendresse internationale, pour que la souffrance humaine et les guerres cessent de faire d’innocentes victimes. Et j’ai espoir qu’en 2024, comme société, nous serons capables de penser au bien et au bonheur collectifs après les quatre dernières années pour le moins moroses.

Stéphanie Peika, Beaconsfield

PHOTO CAROLINE GRÉGOIRE, ARCHIVES LE SOLEIL

L’hôtel du Parlement, à Québec. « J’ai espoir les gouvernements gèrent l’État comme des citoyens et non comme des hommes d’affaires et que, par le fait même, nous retrouvions l’humain bienveillant que nous sommes », écrit Lorraine Bélanger.

Citoyens avant hommes d’affaires

J’ai l’espoir que dans un avenir proche nous retrouvions collectivement notre « gros bon sens », que la bureaucratie prenne du recul et qu’elle fasse preuve de discernement. J’ai espoir que les gouvernements gèrent l’État comme des citoyens et non comme des hommes d’affaires et que, par le fait même, nous retrouvions l’humain bienveillant que nous sommes et qu’ainsi nous retrouvions une planète en santé. J’ai espoir qu’on arrête de parler en se donnant bonne conscience (COP28) et qu’on fasse des gestes concrets pour le bien de tous.

Lorraine Bélanger, Nominingue

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Le lac Memphrémagog et le mont Orford, en Estrie

Créons du beau

J’ai bon espoir, il ne peut en être autrement. Il n’en tient qu’à nous. On n’attire pas les abeilles avec du vinaigre. Alors, diffusons sans réserve le miel en partageant les bons coups, en soulignant les bonnes actions, en créant du beau, du fantastique. Les médias ont ce pouvoir en partageant des idées inspirantes pour la transition écologique et le mieux-être. Distribuons des sourires, des chansons et dansons. Cessons de valoriser ces richissimes narcissiques qui ne cherchent qu’à obtenir l’admiration de tous. Dans notre région, plusieurs initiatives ont été mises en œuvre comme la maison Sunir, qui donne aux suivants, tout comme le site Abondance Orford, Le jardin collectif, Orford 3.0, la Société d’histoire du canton, les associations pour la protection de nos lacs, et j’en passe. Toutes des initiatives issues de la mobilisation citoyenne. J’aimerais connaître ce qui se fait ailleurs. Mon espoir, c’est de croire à l’effet papillon et c’est ce que je m’efforce de transmettre à mes enfants, mes petits-enfants et ma collectivité. C’est avec du bon monde qu’on crée un monde où il fait bon vivre. Bonne année 2024 remplie de bonté pour une meilleure santé.

Line Lamoureux, Orford

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Une solution pour garder espoir ? Donner la priorité à l’accès à une éducation de qualité pour tout le monde dans notre société.

La fin du règne de la bêtise

Mon plus grand espoir est le ralentissement de la montée sans équivoque de l’idiocratie qui impacte de plus en plus les modèles démocratiques mondiaux.

Avec l’émergence de nouvelles technologies, dont les médias sociaux, j’observe que la masse critique intellectuelle de la population est en déclin continu, toutes générations confondues.

2024 sera une année déterminante du point de vue de la géopolitique, car il y aura un nombre considérable d’élections qui impacteront plus de quatre milliards d’habitants sur l’ensemble de la planète. La montée du populisme, favorisée par la nostalgie du passé de l’extrême droite, me garde réveillé la nuit, sachant qu’elle aura assurément un effet sur l’ensemble des élections à venir.

L’idiot n’a jamais eu autant de pouvoir sur la détermination des prochains leaders, aux dépens des besoins urgents liés aux changements climatiques, à la diversification de la population via l’immigration nécessaire et à la déconsommation inévitable.

2024 aura potentiellement des effets indésirables durables. Et le Canada ne sera pas épargné. Ma proposition de solution : une priorité à l’accès à une éducation de qualité pour tout le monde dans notre société.

Raphael Jauvin, Boucherville