La majorité des lecteurs qui ont répondu à l’appel à tous sur le REM dans la foulée de la chronique de Michel C. Auger⁠1 se sont dits insatisfaits du service. Certains sont même déjà passés à un autre mode de transport. Voici quelques-unes des réactions que nous avons reçues.

Frais de taxi

Le REM est souvent en panne pendant les heures de pointe. C’est très peu pratique quand on doit être à l’heure au bureau. Je suis souvent dans un Uber pour pallier la situation. Que ce soit le matin ou en fin de soirée. Au final, je dépense beaucoup dans un mois. La navette prend de 45 minutes à 1 heure et on est en hiver. Ce qui m’arrangerait, ce serait d’avoir les autobus d’avant pour aller jusqu’au centre-ville pendant les heures de pointe.

Rose Carrefe, Brossard

J’ai repris l’auto

Ma conjointe a dû carrément changer de travail. Elle a changé pour un job sur la Rive-Sud. Chaque fois qu’il y avait des problèmes dans le REM, elle arrivait en retard et l’employeur réduisait son salaire. Après quelques jours, le stress s’est installé, car elle partait encore plus tôt sans savoir si le REM allait fonctionner. Quant à moi, je pouvais prendre le REM pour aller à mon bureau au centre-ville, surtout pour les rencontres d’équipe, une ou deux fois par semaine. Cependant, avec autant de pannes et d’incertitudes, j’ai fini par reprendre ma voiture du lundi au vendredi.

Daniel Araneda, Brossard

Je ne vais plus à Montréal

Retraitée, je prenais souvent la navette autobus pour aller à Montréal, mais depuis le REM, je n’y vais plus. Impossible de se stationner à la station Panama, trop de marches et d’escaliers pour mes vieux genoux, pannes à répétition. Ce qui m’enrage, c’est que le REM est venu bousiller complètement l’excellent service de transport de la Rive-Sud.

Christine Marchitello, Brossard

Le télétravail à temps plein

J’ai un maudit bon boss ! Rendement et productivité sont deux mots différents. Depuis l’arrivée du REM, mon boss a vite réalisé que mon rendement était pareil, mais pas la productivité. Conclusion ? Cinq jours sur cinq en télétravail, tant que ma productivité est au rendez-vous. Bonne méthode de rétention !

Gilbert Ouellet, Saint-Alexandre-d’Iberville

Je l’ai adopté

Avant, j’utilisais la voiture de la Rive-Sud éloignée jusqu’au centre-ville. Maintenant, c’est la voiture jusqu’à la station du REM de Brossard et ensuite le REM. Comme la circulation est plus prévisible, je peux me permettre de partir environ 45 minutes plus tard de chez moi et, en temps de trajet total, je gagne au moins 20 minutes par direction. J’utilise le REM trois fois par semaine. J’ai subi deux ralentissements qui m’ont fait perdre quelques minutes. Et finalement un arrêt complet la semaine dernière qui m’a fait perdre environ une heure. Est-ce dramatique ? Pas du tout. J’ai adopté ce moyen de transport pour de bon.

Patrick St-Onge, Henryville

Plans B

Depuis la mise en fonction du REM, je me suis rabattue sur un trajet de rechange : autobus vers le métro à Longueuil. J’évite à tout prix le REM le matin, car je ne peux me permettre un retard. Encore mieux, mon trajet est plus rapide. Le seul bémol : je dois quitter plus tôt la maison, mais ça en vaut la peine ! Au retour, je prends le REM lorsque je ne peux faire autrement, en ayant un plan B pour que quelqu’un aille chercher mes enfants si je suis malchanceuse… Dans mon cas, le transport vers le travail à Montréal était plus efficace, rapide et fiable avant le REM alors qu’un bus m’amenait à destination rapidement.

Geneviève Bélanger, Candiac

Plus long

J’habite Sainte-Julie. J’ai testé le REM une fois pour constater que mon trajet vers le centre-ville a augmenté de 20 minutes par trajet. Je prends d’autres circuits de bus ou mon auto.

Michel Lamoureux, Sainte-Julie

Testé mais pas adopté

Mon mari et moi avons tout simplement abandonné l’idée de prendre le REM. Nous l’avons essayé et il n’y a aucun avantage à ajouter 35 minutes d’autobus à notre trajet. On oublie le métro Longueuil, aussi long en autobus et son stationnement hors de prix. Le train de banlieue, même avec une fréquence faible, est notre meilleure option quand nous devons aller travailler en ville. Vous comprendrez que nous privilégions le télétravail maintenant. Nous avions, dans le « bon vieux temps », l’autobus en face de chez nous qui nous emmenait directement au centre-ville tous les jours. Le centre-ville est vide ? Ramenez-nous des transports en commun qui ont du bon sens et on y retournera !

Isabelle Roy, Saint-Hubert

Manque de places au DIX30

Un point qui n’a pas été soulevé, mais qui suscite un peu de grogne de ma part, est le manque de places au stationnement incitatif du DIX30. Après 8 h 30 les jours de semaine, il faut souvent utiliser une place payante. Pas très incitatif…

Eric Lepage, La Prairie

Covoiturage et train de banlieue

Je suis étudiant à l’Université de Montréal et j’habite la Rive-Sud. Bien entendu, j’utilise les transports en commun pour me rendre à l’université, et je me suis trouvé à faire du covoiturage jusqu’au train de banlieue de Candiac le matin (où les retards et ralentissements de service sont moins fréquents) afin de m’assurer d’être à l’heure. Je prends le REM pour rentrer chez moi le soir par la suite.

Félix Cormier, La Prairie

Communications déficientes

Les pannes, je peux faire avec, pourvu que le REM mette en place rapidement des bus. Pour ma part, le gros problème vécu lors des pannes où j’étais dans le REM est le manque de communications faites par et pour des humains. Car un message robotisé n’est pas ce que les clients s’attendent à recevoir toutes les cinq minutes. Un humain nous donnant l’heure de reprise serait la solution. Le REM ne doit pas oublier que nous sommes des clients et, en achetant notre titre, nous sommes en droit d’être informés adéquatement.

Stéphane Brosseau, Saint-Hubert

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