À une période où plusieurs élus exposent la complexité de leur rôle, certains se disant victimes d’intimidation, nous vous avons demandé si vous vous impliquiez dans la vie municipale et de quelle façon vous contribuiez à la discussion. Lisez également les lettres d’opinion de deux anciennes élues de la scène municipale, Marie-Eve Brunet Kitchen et Isabelle Bérubé.

Lisez la lettre de Marie-Eve Brunet Kitchen Lisez la lettre d’Isabelle Bérubé

L’invitation est lancée

Je vais régulièrement aux séances du conseil de ma municipalité, Lac-Simon, une excellente occasion de m’informer et de connaître nos élus et leurs orientations. On peut poser des questions, commenter et suggérer. Le conseil est à l’écoute. C’est très convivial ! (Quoique des fois…) Hélas, seulement 5 à 10 personnes y assistent chaque mois. Je lance donc une invitation à tous les citoyens, le premier vendredi du mois à 19 h 30.

Mario Blais, Lac-Simon

Douche froide

Étant jeunes retraités à notre arrivée dans notre municipalité de 600 âmes, il y a quatre ans, nous étions très motivés à nous impliquer dans plusieurs comités, pour nous épanouir et contribuer à l’essor de notre ville. Les guerres intestines du conseil municipal et de la garde rapprochée nous ont convaincus que notre bonheur et nos actions collectives se trouvaient ailleurs.

Richard Baril, Arundel

Pour un développement harmonieux

Il y a un peu plus de deux ans, des citoyens préoccupés de la ville de Mont-Tremblant ont lancé l’OBNL Les Amis de Mont-Tremblant. Sa mission : s’assurer d’un développement harmonieux, en toute transparence, dans un contexte d’acceptabilité sociale. L’organisme publie une infolettre pour informer ses sympathisants, assiste à toutes les séances du conseil de ville et participe aux consultations publiques. De plus, il dépose des mémoires et des plans d’action.

Jean-Luc Trahan, Mont-Tremblant

Du temps mal utilisé

J’essaie d’assister à toutes les rencontres municipales du conseil, le premier du mois. Et j’essaie autant que possible de souligner le travail des employés de la municipalité, des membres du conseil du maire. Parce que de leur côté, ils ne semblent recevoir qu’invectives, insultes et commentaires disgracieux. Le temps et l’énergie que mettent certains résidants de ma communauté à semer la pagaille et à être négatifs me désolent. Dans une petite communauté comme la nôtre, les gens devraient faire un effort particulier pour contribuer à notre vie collective au lieu de constamment essayer de la démolir. Dans ma communauté, une importante partie des citoyens sont à la retraite. Je me demande vraiment à quel point celle-ci est sereine pour eux lorsque je vois les énergies négatives qui les habitent, sans aucune raison valable. Je constate aussi que les employés, le conseiller, le maire doivent dépenser une énergie et un temps fou à répondre à des demandes d’informations saugrenues et à des attaques personnelles qui dépassent l’entendement. Leur temps est ainsi mal utilisé, aux dépens de l’ensemble de notre population. C’est totalement déplorable. Lors de certaines rencontres municipales, on se sent à la merci de têtes fortes qui monopolisent les périodes de questions. Quel gâchis !

Marie-Elaine Hvizdak, Potton

Au lieu de râler…

Beaucoup râlent sur les réseaux sociaux lorsqu’ils sont insatisfaits des services aux citoyens. C’est totalement inutile. À Montréal, le 311 est là pour enregistrer les plaintes et les acheminer à qui de droit. Ainsi, si le problème perdure, il y a une trace et l’on peut s’y référer. Je l’ai personnellement utilisé à quelques reprises pour diverses raisons. C’est parfois long pour que ça bouge, mais ça finit par aboutir… Il faut simplement se responsabiliser en utilisant le mécanisme en place et cesser d’être contre-productif en s’exprimant inutilement sur les réseaux sociaux.

Marie-Lucie Roy, Montréal

Et au lieu de dormir au gaz…

J’ai 47 ans et je suis un résidant de McMasterville depuis près de 20 ans avec ma petite famille (deux enfants de 12 et 13 ans). Je dois vous dire qu’il est extrêmement facile de se désintéresser de la vie municipale en laissant notre quotidien prendre toute la place. Pour ma part, je dois le confesser, pendant très longtemps, je ne me suis pas soucié de la vie municipale. Or, un évènement est venu changer la donne : l’arrivée de Northvolt sur notre territoire. À ce moment-là, j’ai voulu comprendre comment fonctionnait le conseil municipal et quels pouvoirs il exerçait. J’ai donc commencé à assister aux séances du conseil. À ma grande surprise, j’ai constaté que même avec un gigaprojet comme Northvolt sur la table, je pouvais compter les gens dans l’assistance sur les doigts de mes deux mains. Il y a les habitués, ces retraités qui assistent aux séances comme s’ils sortaient au cinéma voir un blockbuster tant attendu, et il y a les autres, qui se déplacent sans faire de bruit par curiosité. J’étais de ceux-là au début. Petit à petit, j’ai pris l’habitude de poser des questions et, à ma grande satisfaction, j’ai constaté que le conseil prenait le temps de répondre avec générosité. J’aimerais que ma petite ville qu’on qualifie de ville « dortoir » dorme un peu moins et que les gens viennent aux séances du conseil. Pour l’instant, je peux confirmer que les villes ont le pouvoir de faire changer les choses, il ne tient qu’à nous, leurs résidants, de cesser de dormir au gaz, et de jaser avec nos élus.

Louis-Alexis Laperle, McMasterville