Réplique au texte « Choix du site de Northvolt – Se peinturer dans le coin1 »

Un choix alternatif au site de Northvolt, oui, mais pourquoi en territoire agricole ?

Nous partageons entièrement votre argumentaire selon lequel le site choisi pour y construire l’usine Northvolt est d’une grande valeur écologique et devrait être préservé tel quel. Le non-respect par Québec de sa procédure environnementale en refusant la tenue d’un BAPE est carrément inacceptable, sinon d’un grand mépris pour les citoyens.

Northvolt n’aura pas à venir justifier publiquement l’implantation de son projet dans des milieux humides et boisés, riches en biodiversité, au bord du Richelieu.

Si on vous a bien compris, l’alternative que vous proposez collectivement serait simplement de déménager l’usine de batteries sur des terres agricoles.

Mais pourquoi vouloir s’attaquer au territoire agricole pour solutionner de façon commode un problème qui tire son origine d’ailleurs ?

Les terres de Montérégie comptent parmi les plus propices à l’agriculture et il faut traiter ce patrimoine collectif avec soin ; il s’agit d’une ressource non renouvelable. À peine 2 % de la superficie du Québec est cultivable, ceci pour nourrir une population toujours croissante.

La protection du territoire agricole peut avantageusement se conjuguer avec la protection de milieux naturels. Apprenons qu’au fil du temps, les parcs nationaux de Pointe-Taillon et Miguasha, ainsi que 11 réserves écologiques, ont été constitués à l’intérieur de la zone agricole québécoise. La Loi sur la protection du territoire agricole est notre meilleur ministre de l’Environnement et il faut l’apprécier.

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