Bon ! Oui, le titre de cette publication peut choquer, je sais, mais j’ai pensé mettre sur papier une frustration face à des choses assez colorées que j’entends trop souvent dans mon quotidien par rapport à cette génération faisant son entrée sur le marché du travail.

En plus de naviguer dans les ressources humaines depuis près de 20 ans, il y a un an, j’ai pris une charge de cours à l’université, ce qui m’a permis d’être aux premières loges afin d’observer cette main-d’œuvre que j’ai appris à admirer, découvrir et apprécier en tant que « vieux millénial », en plus de me donner l’occasion de discuter et d’échanger avec elle. Voici ce que j’entends circuler sur cette génération, la « Gen Z ». Elle serait :

  • paresseuse, n’aurait pas le cœur à l’ouvrage ;
  • hypersensible, incapable de recevoir de la rétroaction ;
  • volatile, qui change d’emploi au premier obstacle ;
  • isolée, allergique à se déplacer pour aller au bureau.

Une approche axée sur l’efficacité

On parle souvent du fait que cette génération est réfractaire au travail supplémentaire, et elle a raison. Est-ce par paresse ? Permettez-moi d’en douter. Dans un contexte où les arrêts de travail pour épuisement sont trop communs, j’ai rencontré une génération qui cherche à travailler bien, fort, mais efficacement afin de se préserver. Les tâches inutiles ou qui pourraient être évitées, automatisées ou remplacées sont mises en lumière et remises en question, au bénéfice des employeurs qui n’en voient pas assez fréquemment la valeur.

Une bienveillance sentie

Une des choses qui m’ont frappé en interagissant avec les étudiants que j’ai la chance de côtoyer est le climat bienveillant qui règne dans les équipes de travail et les groupes. On s’écoute, on prend en considération les points de vue et on s’exprime sur sa situation personnelle afin de s’adapter.

J’entends régulièrement des élèves parler ouvertement de leurs troubles cognitifs, identitaires ou de santé mentale afin que l’on puisse s’adapter à eux.

Le jeune Pierre-Luc issu de la communauté LGBTQ+ que j’étais aurait probablement une expérience scolaire différente aujourd’hui.

Une quête de sens

Vous avez probablement déjà regardé les vidéos et livres de Simon Sinek, appelés Start With Why, qui viennent mettre en lumière le fait qu’en créant du sens à ce qu’on tente d’accomplir plutôt que de se concentrer seulement sur la tâche, on vient créer de la valeur et un sentiment d’appartenance à son travail. Cette main-d’œuvre en est un bel exemple. J’entends des jeunes qui veulent savoir pourquoi et pour qui ils et elles travaillent. Il est donc primordial pour une organisation de communiquer et de faire vivre ses valeurs au quotidien et de créer de la transparence dans la façon dont l’entreprise est gérée.

Une forte créativité

Lors de présentations de travaux d’équipe, j’ai rapidement remarqué que les idées sont nombreuses. Lorsque la synergie d’équipe opère, j’ai vu des idées, projets et réflexions poussés à des niveaux auxquels je me serais attendu d’une main-d’œuvre expérimentée. Ces jeunes sont créatifs, vocaux, expressifs et ont tout pour nous impressionner !

Il peut être facile de juger une génération que l’on ne comprend pas, mais en creusant un peu, on découvre des humains engagés, prêts à créer un monde meilleur.

Que vous soyez gestionnaire, parent ou simplement curieux, je vous invite donc à créer des ponts avec cette génération qui peut sans aucun doute nous en apprendre sur la manière dont on communique avec bienveillance, comment on peut innover, être efficaces en équipe et préserver notre santé mentale.

Qu’en pensez-vous ? Participez au dialogue