Coup de théâtre à Copenhague: la présidente de la conférence, Connie Hedegaard, a démissionné un peu plus tôt aujourd'hui, transférant le contrôle des négociations au chef du gouvernement danois, Lars Loekke Rasmussen.

Ce dernier a indiqué que cette décision était liée à la présence d'un grand nombre de leaders internationaux dans la capitale danoise, mais plusieurs délégués en doutaient, évoquant plutôt un «retrait stratégique». »»»Suivez la conférence en direct sur le blogue de François Cardinal 

«Environ 115 chefs de gouvernement ont décidé de participer à la conférence afin d'en arriver à une entente, a dit le premier ministre. Cette volonté historique de lutter contre les changements climatiques est la meilleure façon de conclure une entente mondiale.» Critiquée par certains, mais louangée par d'autres, Mme Hedegaard quitte son poste dans des circonstances nébuleuses.

Des sources indiquent à La Presse que les tensions sont grandes entre elles et le premier ministre depuis quelques jours, car M. Rasmussen aurait pris des décisions sans la consulter, ce qui l'aurait rendue furieuse. Les rumeurs allaient d'ailleurs bon train à la conférence, mais il n'était pas clair si cette démission était, malgré la justification officielle, un désaveu. Notons qu'il ne s'agit pas d'un processus habituel pour un sommet sur le climat, tout simplement parce que c'est la première fois dans l'histoire que des chefs d'États y participent en grand nombre.

Certains soutenaient que le premier ministre avait demandé à Mme Hedegaard de lui laisser sa place, d'autres que la démission de Connie était une façon de lui donner une plus grande marge de manoeuvre, afin qu'elle poursuivre certains pourparlers parallèlement aux négociations officielles.

La ministre doit d'ailleurs continuer à superviser les négociations à huis clos, en tant que «représentante spéciale».

Par ailleurs, Le ballet des chefs d'État s'est amorcé avec un discours énergique du président vénézuélien, Hugo Chavez, un des premiers à s'exprimer ce matin. Il a demandé à la communauté internationale de tourner le dos au capitalisme pour mieux lutter contre le réchauffement planétaire.