Réunis à Copenhague pour la plus importante réunion de chefs de gouvernement jamais tenus à l'extérieur du quartier général de l'ONU à New York, la plupart des chefs d'État se sont exprimés jeudi devant leurs pairs, mais Stephen Harper a passé son tour.

Le premier ministre canadien a en effet demandé à son ministre de l'Environnement, Jim Prentice, de le représenter devant la communauté internationale, en prononçant l'allocution du pays.

M. Prentice a affirmé que «le Canada continuera d'agir sur son territoire afin d'aligner ses politiques sur celles de l'administration Obama et de travailler en partenariat avec tous les pays, développés ou en développement, qui se sont engagés à prendre des mesures mondiales efficaces pour lutter contre les changements climatiques».

M. Prentice a répété qu'Ottawa est prêt à signer un traité, à condition qu'il s'applique à la vaste majorité des pays fortement émetteurs, qu'ils soient développés ou en développement.

M. Harper assiste actuellement au souper des chefs d'État, organisé par la reine du Danemark, un événement dont le début a par ailleurs été perturbé par des manifestants.

«C'est une décision injustifiable et inqualifiable, tonne le bloquiste Bernard Bigras. Cela est une autre preuve flagrante du manque de leadership de ce gouvernement sur la question du climat.» Anticipant ce genre de réactions, l'attaché de presse de M. Harper, Andrew McDougall, a envoyé aux journalistes un courriel contenant la liste des quatre pays représentés en plénière par un ministre ou l'équivalent: le Japon, la Russie, les États-Unis et l'Italie.

Notons que le président américain, Barack Obama, est attendu demain dans la capitale danoise.