Le blogueur Andrew Sullivan a déjà compilé une liste exhaustive des «mensonges» de Sarah Palin. Les mémoires de l'ex-gouverneure d'Alaska, qui sortiront mardi, le forceront sans doute à mettre à jour sa compilation, s'il faut se fier à cet article publié sur le site Huffington Post. On y trouve notamment des copies de deux courriels envoyés par Palin à des membres de l'équipe électorale de John McCain qui contredisent des allégations contenues dans Going Rogue : An American Life.

Dans un de ses courriels, Palin se dit farouchement opposée à l'idée de faire une apparition à Saturday Night Live, où la comédienne Tina Fey s'était joyeusement moquée d'elle pendant la campagne présidentielle. Dans son livre, elle dit avoir accepté cette idée immédiatement. Elle voulait ainsi démontrer qu'elle savait rire d'elle-même, écrit-elle.

On peut également lire dans l'article du HuffPost un extrait d'un courriel envoyé par le stratège de McCain, Steve Schmidt, à Palin et à son entourage. La citation donne à entendre que l'ex-candidate à la vice-présidence n'a pas dit la vérité dans son livre sur la réaction de Schmidt après la diffusion de la fameuse conversation téléphonique entre Palin et les Justiciers masqués. Au lieu d'engueuler Palin an téléphone et en personne, le stratège aurait envoyé à la candidate et à son entourage un courriel dont je cite un extrait dans le texte :

"Who set this up? Are you kidding me? Did it occur to anyone that the french president wouldn't be looking to have a conversation with the vicepresidential candidate 3 days before the election. From this moment forward, no interview occurs without my direct signoff. Nothing. I want to know the exact details of this. I want to know who is responsible."

Comme on peut également le lire dans ce compte rendu, Palin semble vouloir régler ses comptes avec l'entourage de John McCain dans ses mémoires. Elle ne s'attendait sans doute pas à une réaction aussi pointue de ses cibles.

À noter que l'Associated Press a également publié cet article mettant en doute plusieurs assertions contenues dans Going Rogue.

(Photo Reuters)