Comme le rappelle cette dépêche, McClelland avait dit à la presse en octobre 2003 que deux des principaux conseillers de la Maison-Blanche, Karl Rove et Lewis Libby n'étaient pas impliqués dans la révélation du nom de l'ex-agent de la CIA. «Le plus puissant dirigeant du monde m'a demandé de parler en son nom et de rétablir la crédibilité qu'il avait perdue après qu'aucune arme de destruction massive n'ait été trouvée en Irak», écrit McClellan, selon les courts extraits publiés sur le site de Public Affairs. «Je me suis donc trouvé au pupitre de la salle de presse de la Maison-Blanche sous les feux des projecteurs pendant près de deux semaines et j'ai exonéré publiquement deux des principaux conseillers de la Maison-Blanche: Karl Rove et Scooter Libby.»

Et d'ajouter : «J'avais sans le savoir propagé de fausses informations. Et cinq des plus hauts responsables de l'administration étaient impliqués dans cette action: Rove, Libby, le vice-président (Dick Cheney), le directeur de cabinet du président (Andrew Card à l'époque, ndlr) et le président lui-même.»

Il faut préciser que McClelland n'accuse pas le président de lui avoir menti sciemment. En fait, dans une entrevue à Larry King, il a déjà déclaré que George W. Bush avait lui-même été berné sur le sujet. Mais ça, ça n'aiderait pas à la vente de son livre, intitulé What Happened : Inside the Bush White House and What's Wrong With Washington.