(Ramallah) Trois Palestiniens ont été tués mardi par les forces israéliennes dans la ville de Naplouse en Cisjordanie occupée, a indiqué le ministère palestinien de la Santé.

Ces trois personnes « tuées par des balles israéliennes » sont Noureddine al-Ardah, 32 ans, Montasser Salamé, 33 ans et Saad al-Kharaz, 43 ans, a précisé le ministère palestinien.

L’armée israélienne a parlé de trois « terroristes armés » ayant ouvert le feu sur ses soldats à partir d’un véhicule à Naplouse, disant avoir riposté par des tirs qui les ont « neutralisés ».

Les soldats ont également confisqué trois fusils M16, une arme à feu, des cartouches et du matériel militaire, a indiqué l’armée dans un communiqué.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a déclaré que les trois hommes faisaient partie de sa branche armée, les Brigades Ezzedine al-Qassam.

« Nous déplorons la mort de nos héroïques martyrs de Qassam morts ce matin dans un affrontement armé avec les forces d’occupation à Naplouse, » affirme un communiqué du Hamas.

Ces nouveaux morts surviennent sur fond d’une flambée de violences liées au conflit israélo-palestinien depuis le début de l’année, en particulier en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, a dénoncé un « crime de guerre ».  

« Les crimes israéliens ne mettront pas notre peuple à genoux et n’apporteront la sécurité et la stabilité à personne », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Au moins 201 Palestiniens ont été tués depuis le début de l’année dans les violences liées au conflit israélo-palestinien, ainsi que 27 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien, selon un décompte de l’AFP établi à partir de sources officielles.

Ces statistiques incluent, côté palestinien, des combattants et des civils, et côté israélien, en majorité des civils et trois membres de la minorité arabe.

Hors Jérusalem-Est occupée et annexée, près de trois millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie occupée. Environ 490 000 Israéliens y habitent aussi dans des colonies considérées par l’ONU comme illégales au regard du droit international.