(Moscou) La Russie a démenti mercredi l’article d’un média américain sur un éventuel échange de prisonniers entre Moscou et des pays occidentaux qui impliquerait des dissidents emprisonnés comme l’opposant Alexeï Navalny.

Le Wall Street Journal (WSJ) a rapporté cette semaine, en citant des responsables occidentaux, qu’un « accord multilatéral » sur un échange de prisonniers entre la Russie et des pays occidentaux était possible, en affirmant qu’il pourrait inclure M. Navalny.

« Je ne peux même pas imaginer où le WSJ a trouvé cette info », a réagi mercredi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

« C’est une spéculation qui n’a besoin ni d’être commentée officiellement, ni d’être discutée de manière informelle », a-t-elle déclaré, citée par les agences de presse russes.

Le journal américain a affirmé que la Russie cherchait notamment à faire libérer Vadim Krasikov, condamné en Allemagne à la réclusion à vie pour le meurtre d’un opposant tchétchène en 2019 dans un parc de Berlin.

Selon la justice allemande, le meurtre aurait été commandité par Moscou, ce que la Russie dément.

Le WSJ assure que Moscou a imposé cette affaire dans l’agenda des négociations concernant l’échange de prisonniers, au moment où Washington intensifie ses efforts pour libérer le journaliste américain du Wall Street Journal, Evan Gershkovich, et l’ex-marine américain Paul Whelan.

Evan Gershkovich, en détention depuis le 29 mars, est accusé d’espionnage, des accusations que le journaliste et son employeur rejettent.

Paul Whelan a été lui condamné en 2020 à 16 ans de prison pour espionnage.