Le président américain Barack Obama a annoncé lundi que les sanctions de son administration à l'encontre de dirigeants du Zimbabwe seraient prolongées d'un an, car les actions des personnes visées continuent «à menacer la politique étrangère des États-Unis».

Dans un message adressé au Congrès, M. Obama souligne que «la crise résultant des actions et politiques de certains membres du gouvernement du Zimbabwe et d'autres personnes visant à saper le processus démocratique et les institutions, n'a pas été résolue».

«Pour ces raisons, j'ai décidé qu'il était nécessaire (...) de maintenir en vigueur ces sanctions pour répondre à cette menace», a ajouté le président à l'approche de la date d'expiration des sanctions qu'il avait déjà prolongées en 2009.

«Je maintiens pour un an l'urgence nationale concernant les actions et politiques de certains membres du gouvernement du Zimbabwe et d'autres visant à saper le processus démocratique et les institutions du Zimbabwe», a dit M. Obama dans un communiqué.

«Parce que les actions et politiques de ces personnes continuent à constituer une menace inhabituelle et extraordinaire à la politique étrangère des États-Unis, l'urgence nationale décrétée le 6 mars 2003 et les mesures adoptées à cette date, le 22 novembre 2005 et le 25 juillet 2008, pour faire face à cette urgence doivent rester en vigueur après le 6 mars 2010», ajoute le président américain.

Mi février, l'Union européenne (UE) a également estimé que les progrès du pays en matière de droits de l'homme n'étaient pas suffisants pour lever ses sanctions visant le Zimbabwe, qu'elle a prolongées pour un an.

Robert Mugabe, qui dirige le Zimbabwe depuis son indépendance en 1980, a été contraint de former en février 2009 un gouvernement d'union avec son rival Morgan Tsvangirai, devenu Premier ministre, pour mettre un terme à la crise économique et politique dans laquelle s'enferrait le pays.

Mais cette coalition fonctionne de manière conflictuelle, ce qui empêche le pays de se relever de dix ans de marasme économique.